Article écrit par BDPhilou
Un jeu de la team Kaedama
Un jeu de 1 à 4 joueurs
14 ans et +
Environ 45 minutes par run
Edité par le Scorpion Masqué
Illustré par : Laure de Chateaubourg, Naïade, Robin Lagofun et Paul Vérité.
Exemplaire Deluxe KS payé par mes soins
Test garanti 100% sans l’assistance d’une I.A.
Jeu à acheter chez nos partenaires Ludum, Philibert, Esprit Jeu
La mort n’est que le début !
Dead Cells ! Les Amatrices et Amateurs de jeux vidéo qui me lisent doivent forcément connaitre cette franchise française (cocorico !) qui est un véritable succès international.
Sa recette ? Un gameplay évolutif où votre personnage ne cessera de mourir en tentant de s’échapper d’une prison. Il faut dire que notre homme démarre mal sa journée : il est tout bonnement décapité et une flamme mystérieuse jaillie de son cou. On a connu réveil plus paisible mais il y a un « mais » !
Ce héros de jeu vidéo ne meurt jamais complétement ! En effet, à chaque défaite, il périclite MAIS revient dans son cachot d’origine avec diverses améliorations glanées lors de ces précédentes tentatives d’évasion. Il est ainsi plus fort, plus rapide, plus brutal à chaque essai. Les ennemis insurmontables des premières échappées (appelées « run ») deviennent de plus en plus maitrisables, ce qui permet d’aller toujours plus loin dans l’exploration.
Ce type de jeu basé sur l’échec et le recommencement porte un nom : les « Rogue Lite » ! S’ils sont de plus en plus populaires dans le milieu du jeu vidéo, force est de constater que c’est loin d’être le cas dans le domaine des jeux de société. En effet, j’ai eu beau chercher dans ma ludothèque personnelle, je ne voie que TIME Stories qui entrerait dans cette catégorie (même si les deux jeux n’ont finalement rien à voir). J’ai donc choisi de vous parler aujourd’hui de mon dernier arrivage KS qui n’est autre – si vous avez bien suivi- que l’adaptation en jeu de plateau de ce fameux Dead Cells assurée par la Team Kaedama !
Dislcamer (comme disent les d’jeunes !)
Avant toute chose, j’aimerais préciser que le présent article n’est pas un test « complet » dans le sens où je n’ai pas fini l’intégralité du jeu. Il est cependant basé sur 5 parties en solo et une vingtaine à 2 joueurs. C’est donc fort de cette expérience de plus de 15 heures sur le jeu que j’ai choisi d’écrire ce texte afin de vous expliquer ce qui me plait et vous donner quelques conseils pour bien démarrer.
Sésame, ouvre-toi !
J’ai donc reçu la magnifique boite Deluxe « brillante » de Dead Cells que j’avais pledgé sur KS. A son ouverture, on remarque immédiatement la superbe figurine du groupe de héros que l’on va incarner ainsi que les TRES nombreux jetons de toutes sortes en plastique du plus bel effet (cœur de vie, dents en or, cellules de mutation, fiole de vie, etc.), des tuiles représentants les rencontres des lieux, divers plateaux de personnages, d’équipements ou de biomes et une tonne de cartes.
Tout ceci respire l’édition réussie et réfléchie. D’ailleurs, la boite est certes bien remplie mais surtout, elle est également particulièrement bien pensée. En effet, dans Dead Cells, les joueurs vont incarner un groupe de héros (tous inspirés d’une variation du héros unique du jeu vidéo) qui devra parcourir plusieurs biomes. Chacun d’eux est matérialisé par un plateau sur lequel des coffres, des ennemies et autres évènements vont apparaitre sous formes de cartes et de tuiles propres au lieu visité. Comme il y a plusieurs lieux et améliorations différentes, chacun de ces éléments est stocké dans sa boite de rangement en carton dédiée.
D’ailleurs, n’espérez pas ouvrir la boite pour la 1ère fois et jouer dans la foulée : en effet, il faudra compter au préalable sur trois quart d’heure pour tout dépuncher et remplir convenablement chacune de ces petites boites… et un peu plus si vous souhaitez sleever vos cartes. Si cela peut sembler un peu fastidieux de prime abord, sur le long terme, ces petites boites permettent une mise en place nettement facilitée et donc très appréciable pour ne pas casser le rythme du jeu (par exemple lorsque l’on termine un biome et que l’on doit installer le suivant).
Ready Player Four ? (gameplay)
Le matériel est donc de qualité mais qu’en est-il du gameplay ? Avant toute chose, il faut savoir que la Team Keadama -qui est aux manettes de cette adaptation- a logiquement choisi de baser celle-ci sur une mécanique de coopération. Dead Cells est donc praticable de 1 à 4 joueurs. Ainsi, les participants vont pouvoir incarner chacun un personnage propre avec ses spécificités propres liées 3 critères évolutifs qui façonneront sa façon de jouer :
- La Santé (pour améliorer sa gauge de vie).
- La Tactique (pour obtenir des avantages lors des combats)
- La Brutalité (pour taper plus fort),
De plus, chacun récupère également un deck exclusif de départ composé de 6 cartes (assez peu efficaces, il ne faut pas se mentir 😉).
Pour réussir au mieux vos runs, il faudra bien évidement se coordonner afin d’utiliser au mieux les capacités (notamment tactiques) des personnages en jeu. Celles-ci augmentent si l’on collecte des jetons parchemins :
- L’écorché aura plutôt un gameplay basé sur la protection,
- L’empoisonné pourra récolter plus facilement des dents en or lui permettant par la suite de les échanger contre des dégâts aux ennemies ou encore de prévenir des empoisonnements.
- L’immolé se fera une joie d’enflammer les ennemies,
- L’écartelé semble être le personnage le plus modulable avec une ligne de tactique permettant de rejouer une action précédemment défaussée, de se régénérer ou encore de se donner un bouclier.
Le groupe de héros est symbolisé sur l’aire de jeu par une seule et même figurine. Celle-ci se déplace sur le plateau représentant le biome actuellement visité. Chaque intersection est clairement définie. Comme dans le jeu vidéo, il faudra choisir quelle direction suivre afin d’atteindre la sortie. D’ailleurs, certaines de ces possibilités de trajets seront parfois conditionnées à un test (en révélant une carte de sa main ou de son deck) ou à la possession d’une rune spécifique pour pouvoir être empruntées.
Durant votre périple, il faudra donc alterner entre les combats d’ennemis, l’ouverture de coffres, la rencontre de marchands et l’obtention de précieux Schémas (c’est-à-dire des armes assez puissantes et rares récoltables dans un biome spécifique afin d’améliorer la pioche d’équipement du groupe). Les joueurs décident donc ensemble de la direction à suivre afin d’amener le groupe vers l’une des issues proposées. En cas de désaccord, c’est l’actuel possesseur de la couronne qui tranche pour l’équipe.
Vous l’aurez compris, l’un des cœurs du jeu est basé sur les combats. Ceux-ci sont limpides (à défauts d’être très fructueux lors de vos premiers runs 😉). Une fois une tuile combat révélée dans le biome, on pioche puis on place sur le plateau de combat les cartes ennemies indiquées. Lors de certains affrontements, il est même possible de récupérer des récompenses si on arrive à les piller (Bonus de compétences, dents en or et autres précieuses Cellules de mutation).
Chaque combat se décompose en 3 rondes. Chacune d’elles est visible aussi bien sur les cartes en possession des joueurs que sur celles des ennemies. Symbolisées par 3 lignes, elles montrent sous forme de pictogrammes l’action effectuée par la créature active.
L’ensemble des joueurs doit jouer 3 cartes de combats au total (quel que soit le nombre de joueurs autour de la table). Avant le combat, chacun a le droit d’évoquer succinctement comment il peut influer sur l’affrontement avec la carte qu’il compte jouer. Par exemple : « Je peux me protéger avec à la 1ère ronde mais je ne taperai qu’à la 3ème». Une fois les 3 cartes sélectionnées rapidement, on applique ronde après ronde les pictogrammes y figurants. Lors des premiers combats, l’équipe de joueurs a souvent l’avantage de pouvoir réaliser toutes ses actions de la ronde actuelle avant les ennemis. Ceci est un gros avantage ! Cependant, elle sera parfois « prise en sandwich » et devra attendre qu’un premier ennemi, placé avant elle, ne déroule son attaque pour ensuite pouvoir enfin répliquer.
Quelle que soit l’issue des 3 rondes, le combat prend fin. Souvent, chaque ennemi éliminé rapporte un bonus. Durant ces 3 rondes, les combattants pourront :
- Infliger des dégâts (en prenant en compte la distance des ennemies),
- Utiliser des armes présentes dans l’inventaire du joueur (et souvent plus radicales que les cartes du Deck de base),
- Glacer un ennemi pour neutraliser sa prochaine action.
- Piller des récompenses.
- Utiliser des Tactiques propres à chaque personnage,
- Etc.
Oops, I did it again!
Malgré tous vos efforts et autres montagnes de monstres vaincus, il arrivera forcément le moment fatidique où votre équipe verra l’un de ses membres définitivement vaincu. Ceci met fin à la run actuelle MAIS pas au jeu. En effet, si la plupart des éléments collectés durant la run est défaussée (dents en or notamment), il faudra surtout jeter son dévolu sur les précieuses cellules de mutation permettant d’acheter des cartes améliorant la brutalité, la survie, la tactique et, pour les plus téméraires, de les jeter au fond d’un puits… sait-on jamais ! et c’est là où Dead Cells prend une tout autre dimension ! En effet, c’est à cet instant que le jeu devient de plus en plus addictif !
Comme vous le constaterez facilement lors de vos premières runs, peu de cellules seront collectées et donc peu de cartes pourront être achetées. Si vous jouez à 3 ou 4 joueurs, il est même fort probable que tous les joueurs ne puissent pas profiter de l’achat de ces cartes.
Mais quels types d’amélioration renferment-elles ? Je suis bien embêté de répondre à cette question car je ne voudrais pas vous divulgâcher la surprise. Alors je reprendrai simplement ce qui est noté dans les règles :
- Mutations Permanentes : permettant de débuter la partie avec un avantage dès le départ (par exemple, votre besace est directement remplie de 2 dents en or en début de partie).
- Cartes de Combats Améliorées : indispensables pour perfectionner votre Deck de départ.
- Exploit vous offrant une récompense en échange de défis à relever durant l’une de vos prochaines runs.
Je ne vous en dis pas plus mais vraiment, c’est ici que tout va se jouer et où la bonne répartition des cartes aura un impact direct sur vos futures parties. D’ailleurs, lorsque l’on achète une carte d’une de ces piles, on prend toujours celle du dessous. En effet, ces améliorations sont classées dans un ordre précis permettant de maitriser encore davantage la montée en puissance des joueurs.
Dans un premier temps, les joueurs tenteront d’arriver jusqu’au 1er boss du jeu et de le vaincre ! Il s’agit du Concierge : derrière ce nom, se cache un colosse en armure maitrisant les flammes. Le vaincre ne sera pas une mince affaire… jusqu’au moment où vous arriverez plus fort face à lui… et qui sait, peut-être vous offrira-t-il une arme légendaire ou des possibilités de parcourir de nouveaux biomes ?
Cellules de Mutation (les plus)
- Un matériel pléthorique ET offrant une vraie solution de rangement,
- Une mise en place plus rapide qu’il n’y parait,
- Un gameplay très fluide une fois l’iconographie maitrisée,
- Les combats rapides et qui se lisent presque comme une partition de musique, Excellent en solo et à 2 joueurs (je n’ai pas essayé à plus),
- Le mystère / l’excitation qui entoure l’achat des cartes payées à l’aide des Cellules de Mutation,
- La grisante montée en puissance de son personnage,
- Rouler sur un ennemi qui nous avait tué 15 fois avant ! 😉
- Le côté Rogue-Lite (Die and Retry) totalement maitrisé.
- Un mode solo maitrisé avec l’ajout d’un compagnon sous forme d’une épée ! Elle aura son propre deck que vous pourrez lui améliorer.
- Le jeu n’est pas un legacy. Même si des cartes sont définitivement défaussées (en étant mise sous le thermoformage du jeu), elles sont numérotées et le jeu peut donc être réinitialisé.
- Les surprises que me réserve encore le jeu au moment où j’écris ces lignes (2 grandes enveloppes mystérieuses, les biomes non encore parcourus, de mystérieuses icônes qui n’ont pas encore trouvé de signification, des runes à débloquer offrant de nouvelles opportunités, etc.).
- Une très grande durée de vie, et encore plus si vous souhaitez refaire l’aventure avec d’autres personnages.
Les cœurs brisés (les moins)
- L’ouverture de la boite (dépunchage, classement des tuiles et des cartes, lecture des règles) assez long,
- La première partie qui risque d’être poussive (personnages pas assez forts et apprentissage des icônes),
- Si vous ne jouez pas en solo, veillez à être certains d’avoir un groupe de joueurs prêts à se réunir souvent pour arriver au bout de la boite.
A qui s’adresse le jeu
Boris l’explique mieux que nous. Car ce type de jeu (Die & Retry) peut agacer ou alors carrément éveillé en vous un aventurier des temps moderne !
Vivre, Mourir, recommencer !
Cher.e.s Ami.e.s, vous l’aurez sans doute compris, j’adore ce jeu ! J’y joue avec ma fille de 12 ans (qui est joueuse à la base, je précise) et c’est un très grand coup de cœur ! Pour profiter pleinement de Dead Cells, je me permets de vous donner quelques conseils :
- Prenez le temps de bien suivre les consignes de rangement de votre boite (ça vous fera gagner un temps fou sur les mises en place futures),
- Jouer aux 2 premiers biomes en solo (même si vous comptez y jouer à plusieurs). Ceci vous permettra de vous familiariser à votre rythme aux icônes et au déroulement des combats. Ensuite ré-initialisez le jeu et lancez-vous réellement dans l’aventure en solo ou entre amis.
- Privilégiez la collecte de schémas et de Cellules du Mutation durant vos runs !
- Selon moi, il est inutile de jouer une seule session d’un run de Dead Cells. En effet, l’un des GROS plaisir du jeu est la montée en puissance de ses personnages. Je vous recommande donc vivement d’enchainer au moins 2 ou 3 runs d’affilée (comptez environ 1h30 à 2 heures) afin de prendre connaissance des biomes, de booster un peu votre personnage ou le groupe et de voir les effets de ces évolutions.
J’ai donc joué plus d’une vingtaine de parties de Dead Cells en seulement 4 jours ! Autant vous dire que le jeu a rencontré un succès bien au-delà de ce que j’en attendais. Attention cependant, j’insiste sur le fait que l’aspect « Die And Retry » -qui est clairement l’ADN du jeu- peut ne pas plaire et peut-être vous décourager si vos runs ne permettent pas d’améliorer votre personnage. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas voir la fin d’un run comme une défaite mais plutôt comme l’occasion de revenir plus fort !
Je n’avais pas joué au jeu vidéo que j’ai tout de même pris le temps d’installer avant de finir la rédaction de ce test (merci le gamepass ! 😉). Même si je ne suis pas allé bien loin, je peux confirmer aux fans de la version vidéo ludique que l’univers -bien que non pixelisé dans le jeu de plateau- est respecté et que les ennemis, les choix d’évolution et l’esthétique des biomes est très bien retranscrit.
Bref, c’est un GRAND « oui » pour ma part et un GRAND « Bravo » à la Team Kaedama et au Scorpion Masqué qui me permettent d’ajouter à me ludothèque un jeu qui ne ressemble à aucun autre !
Rappel des caractéristiques du jeu
Un jeu de la team Kaedama
Un jeu de 1 à 4 joueurs
14 ans et +
Environ 45 minutes par run
Edité par le Scorpion Masqué
Illustré par : Laure de Chateaubourg, Naïade, Robin Lagofun et Paul Vérité.
Exemplaire Deluxe KS payé par BDPhilou, auteur de l’article.
Test garanti 100% sans l’assistance d’une I.A.
Jeu à acheter chez nos partenaires Ludum, Philibert, Esprit Jeu
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