Galerapagos

Article écrit par BDPhilou

Un jeu de Laurence de Philippe Gamelin
Illustré par Jonathan Aucomte
Edité par Gigamic
De 3 à 12 joueurs
10 ans et +
20 à 40 minutes
Chez Philibert à 18 €

Sous les sunlights des tropiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiques !

Dans Galérapagos, 3 à 12 joueurs incarnent des naufragés échoués sur une île déserte. Une tempête dévastatrice approche et tous ont très peu de temps pour construire un radeau suffisamment spacieux pour accueillir tous les protagonistes et quitter les lieux avec des vivres. Seulement voilà, il faut en parallèle récolter de la nourriture, de l’eau et éventuellement fouiller l’épave du défunt navire. Comme cela est très justement écrit sur la boite, il s’agit ici d’un jeu « coopératif… mais pas trop ! ».

Y a du soleil et des nanas !

Le matériel de Galérapagos est simple mais parfaitement adapté. Il est constitué d’un plateau jeu de jeu montrant l’évolution des stocks de nourriture et d’eau ainsi que l’avancement de la construction du radeau. C’est également ici qu’apparait la météo du jour indiquant le nombre de portions d’eau récoltables par chaque joueur durant le tour en cours. Il y a également un joli sac renfermant des boules ainsi que des cartes objets (plus ou moins utiles) parquées dans un emplacement en carton symbolisant astucieusement l’épave du navire.

KOH LANTA vs MOTUS

Dans Galérapagos, à son tour, chacun peut réaliser l’une des actions suivantes :

  • Aller chercher de l’eau (en fonction de la météo… donc un beau ciel bleu ne vous donnera rien !),
  • Aller pêcher : Dans ce cas, le joueur pioche au hasard une boule dans le sac. Il en tirera 1, 2 ou 3 poissons symbolisant autant de nourritures pour le groupe.
  • Construire le radeau : Les joueurs ont besoin de 6 bouts de bois pour construire une place dans le radeau. Le joueur qui choisit cette action, ramasse automatiquement un bout de bois. Ensuite, s’il le désire, il peut piocher autant de boules qu’il le souhaite dans le sac en une seule fois. Toutes les boules blanches ainsi piochées rapportent un bout de bois supplémentaire. Mais attention, c’est comme dans « Mo-Mo-Motus ! », si vous tirez la seule boule noire, nous perdez les bouts de bois piochés ce tour : « Ho ! Ho ! Ho ! ». De plus, vous devenez malade et perdez votre droit de vote pour le tour en cours… Aïe !
  • Fouiller l’épave : De loin l’action la plus individualiste proposée par le jeu : Le joueur prend la première carte de la pile d’objets et l’ajoute à sa main sans la montrer. Celle-ci peut être utile au groupe : Des rations de nourriture, d’eau, améliorer la collecte de l’eau ou la pêche… Mais, le bateau échoué renferme aussi pas mal d’objets fourbes, à commencer par des armes à feu, des balles et, pourquoi pas, un kit de barbecue pour manger vos compagnons d’infortune ! Il est également possible de piocher des objets parfaitement inutiles !

En fin de tour, on doit s’assurer qu’il y a assez de nourriture et d’eau pour que chacun puisse survivre. Sinon, un vote à lieu pour savoir qui sera sacrifié. L’occasion idéale de sortir son arme à feu et ses balles si les votes vous sont un peu trop favorables ! 😉

La partie se termine au moment où les joueurs sont obligés de quitter l’île (sauf s’ils sont mort de faim ou de soif avant). Il faut que le radeau ait suffisamment de places pour accueillir tout le monde et qu’il y ait de la nourriture et de l’eau pour un jour de plus… sinon, c’est un nouveau vote qui a lieu et les cartes d’armes, de balles ou de toutes sortes fusent pour avoir sa place assurée. Le ou les gagnants, sont les survivants qui ont réussi à quitter l’île sains et saufs !

Les plus :

  • Un boitage parfaitement dimensionné pour le matériel qu’il contient (pas l’impression d’ouvrir une boite pleine de vide),
  • Les illustrations très réussies,
  • Un gentil jeu coop’ qui se transforme en véritable jeu d’enfoirés en cours de partie !
  • Vraiment drôle si chacun joue faussement l’aspect coopératif au profit de ses intérêts personnels,
  • Simple dans ses règles et vraiment amusant à beaucoup.
  • A jouer avec des joueurs ayant du bagou et, si possible, pas mal de mauvaise foi ! 😉

Les moins :

  • Il peut y avoir des éliminations en cours de partie : âmes susceptibles s’abstenir !
  • Moins marrant (mais plus familial !) si tout le monde joue l’aspect coopération à fond,
  • Moins drôle en dessous de 7 joueurs.

Yé Ké Ké Yé Ké !

Galérapagos, derrière son aspect de gentil jeu coopératif familial, ne tarde pas à montrer son vrai visage en cours de partie. Tout le monde est sympa tant qu’il y a de quoi subvenir aux besoins des naufragés… mais sans ça, c’est un véritable sauve qui peut pour accumuler des vivres et embarquer coûte que coûte sur le peu de places disponibles que comptera le radeau en fin de partie. On cumule des objets plus ou moins utiles « au cas où » : ration de nourriture, d’eau ou même une arme à feu avec des balles… dans le pire des cas, si on ne vous attaque pas, vous ne cherchez qu’à vous défendre ! 😉 Ce que j’aime tout particulièrement dans Galérapagos c’est cette transformation du comportement de certains joueurs au fur et à mesure que la tempête approche et que – de toute évidence- le radeau ne sera pas assez grand pour accueillir tout le monde. Les fourberies s’enchaînent alors et de plus en plus de joueurs délaissent le collectif pour se ruer dans l’épave du bateau afin d’y dénicher des objets vraiment utiles à leur survie personnelle. Galérapagos est donc un jeu vraiment amusant qu’il ne faut pas hésiter à pratiquer à beaucoup. Une vraie belle surprise !

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