Agent trouble

Article écrit par BDPhilou

Un jeu d’Alexander Ushan
Illustré par Uildrim et Sergey Dulin
Edité par Gigamic
De 3 à 8 joueurs
A partir de 12 ans
8 minutes maximum par manche (il y a 5 manches dans une partie).

Agent trouble 05

L’espion qui venait du froid… ou d’ailleurs !

Agent Trouble est un jeu de communication et de bluff tout droit sortie de l’imagination d’Alexander Ushan. Il s’agit de la version française de SpyFall éditée à l’étranger par Hobby World. Dans Agent Trouble, tous les joueurs sont des espions… mais l’un deux est un agent double ! Le but pour les espions consiste à démasquer le traitre alors que ce dernier aura pour objectif de découvrir dans quel lieu il se trouve.

Rien que pour vos yeux… et vos oreilles !

Le matériel d’Agent Trouble est composé de :

  • 220 cartes lieux (7 cartes identiques pour chacun des 30 lieux proposés dans le jeu). On y retrouve par exemple : un paquebot, un train, un théâtre, un centre de Thalasso, Une fête d’entreprise, etc. De plus, pour ajouter un côté « roleplay » si les joueurs le souhaitent, chaque carte lieu contient également un type de personnages (Exemple : Barman, acrobate, etc.).
  • 30 cartes « Espion »
  • 30 sachets zippés (permettant de ranger 7 cartes d’un même Lieu + 1 carte Espion dans chacun d’eux).
  • 1 Poster d’aide de jeu représentant les 30 lieux possibles.

Le matériel est donc simple et fonctionnel mais il faut souligner l’excellent travail d’illustration d’Uildrim et Sergey Dulin. Celles-ci sont à la fois belles et humoristiques, ce qui participe à l’ambiance autour de la table.

Agent trouble 03

Tuer n’est pas joué… Mais bluffer, si !

En début de partie, tous les joueurs reçoivent la carte d’un même lieu… tous, sauf un ! Ce dernier se voit attribuer la carte « Espion ». Evidement personne ne connait la carte des autres. On désigne un joueur au hasard et la manche commence pour 8 minutes maximum (Merci le minuteur du smartphone !). A son tour, le joueur actif désigne un autre joueur et lui pose une question. Toute la subtilité du jeu repose là-dessus. Il faut poser une question suffisamment vague pour que l’espion ne comprenne pas où se situe l’action et suffisamment claire pour que les autres joueurs n’est pas de soupçons sur vous. Par exemple : « Tu ne trouves pas qu’il fait un peu chaud ? », « Tu penses quoi de la vue ? », « Tu aimes bien l’ambiance ici ? », « Tu te sens à l’aise dans tes vêtements ? », etc. Evidement le joueur « espion » devra bien écouter les questions et les réponses pour être un minimum crédible lorsque viendra son tour d’interroger quelqu’un. C’est d’ailleurs là que le côté « roleplay » peut venir à son secours. Comme chaque carte comprend également un rôle, l’espion peut faire croire qu’il en joue un. Par exemple, à la question « Que vois-tu de là où tu es ? », l’espion peut bluffer et dire « Je suis un vieux bonhomme, je n’y voie plus rien ! ». Evidemment, le mieux étant de donner une réponse à peu près adaptée afin de ne pas éveiller les soupçons. Dès qu’un joueur répond à la question, c’est à lui d’interroger un autre joueur de son choix.

Agent trouble 02

Goldfinger

La manche peut se finir de 3 façons différentes :

  • Si les 8 minutes sont écoulées : Tous les joueurs doivent désigner un seul et même joueur. Si celui-ci est l’espion, ils ont gagné, dans tous les autres cas, c’est l’espion qui gagne.
  • Si, en cours de partie, le joueur pense avoir découvert le lieu où se déroule l’action, il se révèle et donne sa solution. S’il a raison, il gagne, sinon, c’est une victoire pour l’ensemble des autres joueurs.
  • Si un joueur pense avoir démasqué l’espion, il le désigne : si tous les autres joueurs sont d’accord, la personne désignée révèle sa carte. S’il s’agissait bien de l’espion, c’est une victoire pour l’ensemble des joueurs désignant, sinon, c’est le joueur espion qui est vainqueur de la manche

Agent trouble 04
Les plus :

  • Un matériel fonctionnel et très bien illustré,
  • Simple à mettre en place,
  • Simple à expliquer,
  • Très bon dans toutes les configurations de joueurs (mais encore plus subtile à 3 joueurs),
  • Une très bonne ambiance autour de la table,
  • La durée de partie facilement adaptable,
  • Un jeu vraiment amusant…

Les moins :

  • … Mais qui peut devenir tristounet si l’on joue avec personnes peu inspirées.

L’espion qui m’aimait

Tout comme Link, Petits Meurtres et faits divers ou encore Le Monde est Fou, j’ai vraiment beaucoup aimé Agent Trouble. Ce jeu de bluff et de communication fonctionne parfaitement et sera la source de nombreux éclats de rires c’est certain ! Cependant, comme les jeux précédemment cités, il demande une implication totale des joueurs et un certain bagou. Des joueurs peu inspirés ou cherchant trop longtemps ce qui doivent dire pourront ainsi nuire à l’ambiance autour de la table. C’est pour ça qu’il est important de briefer les joueurs avant la partie en les incitant à jouer sans se prendre la tête : l’intérêt ici étant bien moins de gagner que de passer un bon moment ! Cette mise au point étant fait, il ne me reste plus qu’à glisser la boite de d’Agente Trouble dans ma valise, car ce jeu-là, clairement, il part en vacances avec moi ! 😉

Demain, ne meurt jamais

Proposition de Variante :
Cette variante est directement inspirée d’une variante du (très bon) jeu Link : Le jeu se déroule exactement de la même manière sauf que personne n’a de carte « Espion ». A la place, le joueur espion à la carte d’un autre lieu. Par exemple tous les joueurs ont la carte « Paquebot » et l’espion (qui, du coup, ne sait qu’il est espion !) à la carte « Centre de Thalasso »). Ceci amène à des situations assez farfelues. Cette variante n’est conseillée que si vous avez déjà pas mal joué à la version normale du jeu.

 

 

Article écrit par BDPhilou

A propos de GeekLette 722 Articles
Pipelette & Geek à temps plein

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*