Kingsport Festival

Kingsport Festival est un jeu édité par Giochi Uniti, Iello, Kosmos pour 3 à 5 joueurs.

Reprenant la mécanique à succès de Kingsburg et même l’améliorant, Kingsport Festival s’offre le thème Chtululu.

Connaissant un peu Kingsburg, je peux déjà vous dire que oui, ce jeu apporte un petit plus (celui de la magie, des scénarios, de la santé mentale…), mais en terme de mécanique c’est strictement la même chose.

Dans Kingsport Festival, vous avez 12 tours de jeu avec ou sans scénario (on démarre sans) au bout desquels celui ayant le plus de points de victoire l’emporte. Pendant ces tours, il y a plusieurs phases :

• On lance les dés pour déterminer l’ordre du tour (du plus petit score au plus grand)
• Le premier joueur lance ses dés, en place tout ou une partie sur UN SEUL DIEU dont il souhaite les privilèges. Ensuite les autres font de même et on revient au premier joueur s’il n’a pas placé tous ses dés etc… Par exemple si j’obtiens 3 dés avec le chiffre 5, je peux tout mettre sur le Dieu n° 15, ou mettre 1 dé sur le dieu n°5 ou 2 dés sur le Dieu n° 10. Je ne peux demander les privilèges que d’un seul Dieu. Ensuite les autres joueurs placent aussi leur(s) dé(s) et ça revient à moi : si je n’ai pas placé tous mes dés, je peux encore demander les privilèges d’un Dieu. etc

• Dans le sens horaires des dieux (du plus petit au plus grand), on résout les actions et les dons sont offerts aux joueurs ayant posé leurs dés.
• On étend son territoire avec les ressources gagnées. On gagne quelques points de victoire au passage et / ou des pouvoirs supplémentaires.

• Tous les 3 tours, on subit un événement et un investigateur contre qui l’on va devoir se défendre (en cas de défaite, ça fait mal).

Le Dieu dont il vous faut les privilèges dépend de ce que vous souhaitez :

• des ressources pour étendre votre territoire
• des sorts pour changer les dés, mieux appréhender les investigateurs…
• voir l’événement qui arrive
• des points de victoire

Tout s’enchaîne parfaitement dans Kingsport Festival. Il ne faut pas perdre de vue ses objectifs pour ne pas faire de coups inutiles. Les casuals qui ont joué avec moi ont carrément adoré. Bizarrement ! Le lancer de dés reste fun chez les casuals je pense. Et s’y adapter ou changer leur face a beaucoup plu.

On retrouve les mêmes sensations qu’en jouant à Kingsburg. C’est vraiment la même mécanique servie sur un thème différent. Beaucoup diront que le jeu fait double emploi (effectivement c’est le cas) mais d’autres apprécieront le mode scénario, le thème et les quelques améliorations faites.

De notre côté, le jeu a été fort bien accueilli car il y a plusieurs éléments à suivre (santé mentale, magie, ressources, sorts, investigateurs…). Les événements et investigateurs pimentent la partie et font clairement pencher la balance vers ceux qui ont prévu de se défendre. Un très bel ensemble qui donne envie d’y revenir très vite. Donc le pari est osé, mais magistralement relevé.

Les plus :

• Amélioration de la mécanique de Kingsburg
• Gestion intelligente des ressources, du mental et de la magie
• Jeu fluide
• Règles pas si compliquées pour un jeu profond
• On pensait que les symboles seraient longs à assimiler mais pas du tout ! En 2 tours, tout le monde connaissait les symboles
• On a tellement aimé qu’on a du loupé quelques points de règles
• Le mode scénario donne très envie !
• Thème plutôt apprécié mais on remplace vite les termes par cubes rouges, noirs, violets.

Les moins :

• On n’avait plus de place pour mettre les coudes tellement l’espace demandé sur la table est grand
• On ne savait pas sur quelle face mettre les tuiles bâtiments : face cachée ou non ? ce n’est pas marqué dans la règle
• Un jeu un peu sombre (logique vu le thème) mais voilà je dois le dire 😀
• Double emploi si on a déjà Kingsburg.

Un jeu de Andrea Chiarvesio, Gianluca Santopietro
illustré par Alan d’Amico, Maichol Quinto
édité par Giochi Uniti, Iello, Kosmos
date de sortie : 09/2014
à joueur exclusivement
à partir de 12 ans
durée approx. de 90 minutes