Après 6 mois d’équilibrage, quelques formules mathématiques et près de 500 parties jouées, Koryo est fin prêt pour son lancement ! Et c’est justement à l’occasion de la sortie du jeu (semaine du 9 septembre 2013) qu’Emmanuel Beltrando, de passage à Paris, nous a présenté le dernier né de Moonster Games. Dans cette ambiance unique que crée le dernier bar après la fin du monde, les parties de Koryo se sont enchaînées à 3 puis à 4 joueurs.
Koryo se présente de manière simple : un jeu de majorité essentiellement composé de cartes aux illustrations magnifiques (pour ne pas dire les meilleures?).
Les cartes sont de 3 catégories :
- les cartes de tour : qui précisent pour chaque tour combien de cartes les joueurs vont avoir en main et combien de cartes maximum pourront-ils avoir devant eux.
- les cartes événements : permettant d’échanger les cartes de joueurs ou d’en détruire (sous conditions) mais cela vous fait perdre des points de victoire… donc à jouer avec modération (…. suivez mon regard….)
- les cartes personnages : composées de 2 informations importantes : le nombre de points qu’elles apportent / le nombre de fois que cette carte est présente dans le jeu ainsi que le pouvoir qu’elle possède. Evidemment plus les cartes sont rares dans le jeu, plus leur pouvoir s’avère efficace mais pour que le pouvoir s’active, il faut être celui qui possède le plus de cartes de cette famille. On dispose de 9 familles de personnages : 1 personnage présent 9 fois, un autre 8 et ainsi de suite.
Une partie est composée de 8 rondes (tours) se déroulant ainsi :
- Préparation : on mélange les cartes personnages et événements non utilisées
- Distribution : la carte du tour est retournée : on distribue alors aux joueurs autant de cartes personnages/événements qu’indiqué sur la carte du tour.
- Ordre : chaque joueur va choisir de jouer autant de cartes qu’il le souhaite (et les posera face cachée devant lui) mais la condition c’est que les cartes doivent être identiques (le joueur peut donc choisir de jouer 3 cartes du personnage « banquier » portant le n° 6, ou bien 2 cartes « barbare » qui est un événement mais ne pourra pas choisir le banquier et l’événement (sauf s’il a le pouvoir de le faire)
- Action : Chaque joueur dans l’ordre des aiguilles d’une montre et à commencer par le premier joueur va dévoiler ses cartes et jouer les pouvoirs ou les événements associés, à condition d’être majoritaire : si le premier joueur pose 2 cartes « banquier », il obtient 1 point de victoire (pouvoir du banquier) car il est majoritaire sur le banquier (personne n’a encore pu poser ses cartes). Si, par la suite, un autre joueur pose aussi 2 cartes « banquier », les deux joueurs n’obtiendront rien aux prochains tours car ils n’ont plus la majorité de banquier autour de la table. Ils sont donc à égalité jusqu’à ce qu’un des joueurs décide de voler la carte adverse, de jouer une troisième carte « banquier » ou bien de jouer la carte du personnage « omniscient » (1 seule dans le jeu) permettant d’être majoritaire en cas d’égalité.
- Défausse : une fois que tout le monde a posé et joué ses cartes, chaque joueur doit vérifier qu’il n’a pas dépassé le nombre de cartes maximum devant lui pour ce tour (nb indiqué sur la carte tour). Si c’est le cas, il devra défausser des cartes (sauf les cartes événements).
- Ronde : le jeton premier joueur passe au joueur suivant (dans l’ordre des aiguilles d’une montre) et on refait un tour.
La fin de partie est annoncée après le 8ème tour et le comptage des points se fait aussi grâce à la majorité : celui qui a le plus de 9 remporte 9 points, etc… et celui qui n’a pas défaussé ses événements perd des points.
Le jeu est extrêmement simple à comprendre mais pas si évident que ça à jouer. Moi qui n’aime pas les jeux de cartes, j’ai vraiment été séduite, en premier par les illustrations, puis finalement par le jeu et ses mécanismes. Je dirai même que ça pourrait sérieusement me faire changer d’avis sur les jeux de cartes.
Les plus
- Illustrations à tomber ! Il y a beaucoup d’élégance dans les cartes personnages
- Les règles sont expliquées en 5 minutes et il se joue en 15 minutes
- Le jeu est fichtrement intelligent car hyper bien calibré, donc bien pensé. Les personnages/événements se complètent magistralement bien
- La rejouabilité reste importante : car votre stratégie doit s’adapter au nombre de joueurs, à leurs choix ainsi que les cartes jouées ou à jouer.
- La courbe d’apprentissage est raisonnable
- L’iconographie est explicite, les cartes ne sont pas trop chargées. Il y a juste ce qu’il faut
- Ce jeu va me réconcilier avec les jeux de cartes
- Et en plus son prix est abordable (14/17 euros suivant les boutiques)
Les moins
- Sur la fin de partie, la distribution de bonnes cartes peut s’avérer payante, donc le hasard joue beaucoup mais ce n’est pas un reproche pour moi. Le hasard est parfois plaisant.
Sur le forum de Tric Trac, Koryo a aussi trouvé son public.
Carte de visite du jeu
- Un jeu de Gary Kim
- illustré par Stéphane Gantiez ; design graphique par Ian Parovel
- édité par Moonster Games
- date de sortie : 11/09/2013
- de 2 à 4 joueurs
ça donne envie d’y jouer.
tester hier lors d’un festival, les parties se sont enchainés et j’ai beaucoup aimé.
Comme préciser dans l’article, une bonne main au dernier tour peut faire basculer une partie mais un peu de hasard de temps à autre n’est pas préjudiciable sur la qualité d’un jeu.
sans être trop couteux et encombrant, il peut offrir des choix plus que cornéliens selon notre main de cartes.
conseil : ne pas hésiter à sacrifier des majortiés pour en récupérer d’autres.
mon cousin présent avec moi et pourtant pas fan de jeux + que çà l’à même acheter, son premier jeu acheter^^
J’ai créer une petite fiche pour aider à mieux se rappeler des pourvoirs de chaque personnage : https://www.dropbox.com/sh/mqqbj980znbxvlv/MtTR3hlGkb