Greenville 1989 est un jeu coopératif narratif et d’horreur pour 3 à 6 joueurs, d’une durée de 20 à 40 minutes
Chez Sorry We Are French- créateur Florian Fey / illustrateur David Sitbon
Le tout pour 27 € de pur plaisir … euh de terreur… car – 16 ans… s’abstenir !!!
Dans Greenville 1989, nous entrons dans la peau d’une bande d’adolescents, tuant le temps un samedi après-midi ordinaire en attendant de se retrouver le soir au bowling.
Juste le temps de nous assoupir quelques instants (qui a dit que l’ado était « mou »?) et à notre réveil : l’apocalypse ! La ville a disparu, remplacée par un monde parallèle qui n’est qu’une succession incompréhensible de scènes d’horreurs. Nous sommes alors animés par un seul but : se rejoindre et fuir ensemble cette ville maudite !
Jeu coopératico-narratico-glauco-fantastique, le thème (à ne pas proposer en soirée familiale avec enfants) est incroyablement bien servi par les illustrations cauchemardesques des cartes qui mettent dans l’ambiance et permettent d’enclencher le côté narratif du jeu.
À tour de rôle, chaque joueur est désigné guide et sera chargé d’attribuer les cartes présentes en milieu de plateau.
Chaque joueur (y compris le guide) décrit la carte devant lui, de façon détaillée et explique aux autres joueurs ce qu’il envisage pour la suite de son histoire. Il désigne ensuite secrètement, en plaçant son jeton personnage, la carte présente sur le plateau qui lui paraît le mieux représenter la suite de son aventure. Dans un second temps, le guide place l’ensemble des jetons joueurs : à chaque fois que guide et joueurs ont placé le même personnage sur la même carte, celle-ci est rajoutée devant « l’ado » concerné. Au bout de 4 cartes alignées devant tous les joueurs, la partie est gagnée et notre bande d’ados est sauvée.
Si le pion guide et le pion placé par le joueur ne correspondent pas, on avance sur la piste centrale du plateau, ce qui permet de récupérer des objets très « rétros » quoique utiles lors des prochains tours mais nous rapproche dangereusement de l’oubli et de l’autre monde…
Le cœur du jeu réside donc dans les échanges entre joueurs pour décrire au mieux les cartes afin de mener le guide vers celle que nous avons choisie. Ambiance « thriller » et années 80’s autour de la table garantie ! Beaucoup de tables de SWAF étaient consacrées à Greenville (et pas assez à Moon , extension de Ganymède selon Virginie) , ce jeu faisant partie des grosses sorties cannoises.
Joué le dimanche matin en configuration 4 joueurs, nous avons bataillé et réussi à sortir fièrement des « griffes de la nuit », sous les identités d’emprunt de Kim et Cindy !
On peut effectivement relier Greenville à Dixit, mais ce qui rend Dixit parfait pour la famille le rend un peu trop « fleur bleue » aux yeux d’adolescents, jeunes adultes ou adultes, qui préféreront largement se faire une soirée Greenville, lumière tamisée avec un silence absolu entre les histoires. Ce jeu, comme dixit, n’existerait pas sans des illustrations réglées aux petits oignons, avec parfois des détails, parfois pas. Ces illustrations donnent au jeu une immersion qui lui est propre, une certaine ambiance bien pesante si on le joue en dehors des salons (frissons garantis!). Cela rend ce jeu unique.
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