Great Western

►►► article écrit par BDPhilou 

Un jeu de : Alexander Pfister
Illustré par : Andreas Resch
Editeur : Gigamic
De 2 à 4 joueurs
12 ans et +
40 minutes par joueur
36 euros chez Philibert

 

Sur la route de Kansas City

Salut les pieds tendres ! Gigamic vient tout juste d’assurer la localisation du dernier jeu de l’auteur du très bon Isle Of Skye : Alexander Pfister. Sa dernière création ludique s’intitule Great Western et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’adresse à un public autrement plus « gros joueurs ». En effet, c’est en parcourant les 16 pages de règles que vous comprendrez que mener votre cowboy sur la route de Kansas City pour vendre votre bétail demande une bonne dose de stratégie.

Cette ville est trop petite pour nous 4 !

Dans Great Western, vous incarnez donc un « garçon vacher » charger de mener son troupeau de bétail à Kansas City afin de l’expédier par train à travers les Etats Unis du 19ème siècle. Ce parcours est représenté sur le plateau central où figure également des zones de dangers, des emplacements pour accueillir les bâtiments de chaque joueur, un parcours pour le train, etc. De plus, chacun dispose d’un plateau individuel sur lequel on pourra débloquer des facultés supplémentaires, placer des assistants ou encore augmenter le prix de son troupeau. Le tour de jeu est quant à lui extrêmement simple : vous déplacez votre cowboy généralement sur un bâtiment neutre ou vous appartenant. Vous choisissez ensuite de réaliser ou non la ou les actions proposées par ce lieu. Si vous terminez votre course sur un lieu ne vous appartenant pas ou sur une zone de danger, vous pouvez toujours réaliser une action disponible figurant sur votre plateau individuel. Une fois l’iconographie assimilée, il faut reconnaitre que le tour de jeu est effectivement très fluide.

Je te veux dans mon équipe !

Les actions offertes par les divers bâtiments vous permettront notamment :

  • d’acheter de nouvelles vaches (sous forme de cartes que vous ajoutez à votre défausse pour améliorer votre deck),
  • d’embaucher des assistants :
    • Cowboys pour faciliter l’achat des meilleures vaches,
    • Artisans pour construire des bâtiments vous étant beaucoup plus profitables,
    • Ingénieurs pour permettre à votre locomotive d’aller le plus loin possible pour expédier votre bétail.
  • de défausser vos cartes « bétail » pour gagner de l’argent,
  • d’activer des actions spécifiques figurant sur votre plateau individuel,
  • de faire avancer votre locomotive

Lorsqu’un joueur arrive à Kansas city, il vend sa main de cartes « Bétail » à sa valeur en la défaussant. Pour cela, il doit veiller à n’avoir aucun doublon car chaque couleur de carte n’est comptabilisée qu’une seule fois. Ensuite, le joueur expédie sa marchandise dans l’une des villes qu’il peut atteindre. Pour cela, il prend l’un des cercles se trouvant sur son plateau individuel et le pose sur la destination souhaitée. Ainsi, il libère une capacité supplémentaire : pourvoir défausser définitivement une carte, avoir plus de cartes « bétail » en main, améliorer le nombre de déplacements de son cowboy, gagner plus d’argent, etc. Expédier souvent de la marchandise permet donc au joueur de se libérer peu à peu des embûches qui se développent durant la partie.

Les plus :

  • Une mécanique très fluide malgré des règles plutôt complexes (mais très bien rédigées).
  • Un mélange astucieux de deckbuilding et de pose d’ouvriers.
  • Un thème respecté et assez original (un jeu de cowboys sans pistolet !!!).
  • Jouable en 1 heure à 2 joueurs connaissant le jeu.
  • Les bâtiments personnels à 2 faces différentes pour renouveler les parties.
  • De nombreuses stratégies possibles et de multiples façons de scorer.
  • Un matériel soigné…

Les moins :

  • … mais des illustrations un peu austères.
  • Une iconographie qu’il faut prendre le temps appréhender
  • Voir son personnage prendre trop de retard à cause des constructions adverses
  • Des oublis de détails de règles peuvent être fréquents lors de votre 1ère partie
  • Une fin de partie parfois longuette
  • La grosse salade de points finale qui empêche de savoir précisément pourquoi on a gagné ou perdu en cas de faible écart.

Vachement bien ?

Great Western, derrière son illustration de boîte plutôt austère, cache un jeu réellement intéressant et incroyablement équilibré. On sent que son auteur a cherché à proposer un jeu qui offre une grande liberté stratégique au joueur tout en proposant des tours de jeu rapides. Pour l’apprécier pleinement, il faudra passer outre ses règles proposant parfois trop de détails pouvant vite être zappés par les joueurs car le lien thématique n’est pas forcément évident. Par exemple, si vous vous défaussez définitivement d’une carte « bétail », vous devez reculer votre locomotive d’un cran : Pas très intuitif… Il faudra également prendre en compte que, comme le chemin menant à Kansas City est de plus en plus entravé par les constructions adverses et les divers ralentissements, certaines fins de parties peuvent apparaître laborieuses. Ces éléments étant dit, il est important de souligner à quel point ce jeu sent bon le travail d’horloger. La mécanique a clairement été testée à fond. L’auteur nous livre donc un jeu à la rejouabilité réussie et un plaisir ludique et stratégique bien réel !

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