►►►► ARTICLE ECRIT PAR MICHA
Sultaniya est un jeu de Charles Chevallier, magnifiquement illustré par Xavier Collette, aux éditions Bombyx. Ce jeu est fait pour 2 à 4 joueurs, pour une durée de 45 min environ, à partir de 8 ans.
Vous avez l’âme d’un grand architecte, vous vous sentez capables d’ériger un merveilleux palais, ou vous cherchez un jeu simple, accessible, beau, très beau (quoi je l’ai déjà dit?! ^^), et un peu taquin?!… Sultaniya est fait pour vous.
Vous êtes un personnage sorti de l’univers des milles et une nuit : Aladin, ja-far… Et vous allez devoir construire brique par brique le plus somptueux des palais.
Votre personnage est illustré sur votre plateau de jeu, et vous donne les prémices de votre palais ainsi que ses caractéristiques pour marquer des points.
À votre tour vous avez trois choix : construire, passer votre tour, faire appel à un génie.
- L’action de construction est la principale action du jeu. Vous avez à disposition quatre niveaux de tuiles. Le premier étage est marqué d’une ligne bleue. Le second par des pointillés rouges. Le troisième possède des arabesques vertes. Et le dernier, le ciel. Sur ces tuiles figurent des motifs (élément de portes, des dômes, des gardes…). Ces éléments vont vous faire marquer des points en fonction du votre personnage. Vous allez alors choisir une colonne, et vous allez ouvrir jusqu’à trois tuiles de cette colonne. Ensuite, il faut prendre judicieusement une tuile en fonction des motifs représentés dessus. Bien sûr il y a des règles de pose. Construire en boutisse, en quinconce. Toujours poser la tuile sur le bon niveau. Les motifs doivent être continus (formations d’une porte, d’un minaret…). Vous ne pouvez pas faire de trou dans votre construction… Les tuiles sont recto-verso (même illustrations représentées mais en symétriques, ça aide à la construction). Il faut également respecter les limites de votre palais, données par les tuiles « objectifs secrets ». Nous y reviendrons un peu plus tard.
Certaines tuiles vous procurent des saphirs. La monnaie du jeu. Certains personnages commencent la partie avec quelques saphirs. D’autres non (mais ont d’autres avantages…).
- Passer son tour permet de gagner deux saphirs. Mais à quoi servent-ils donc?!
Certains objectifs secrets nécessitent ces pierres précieuses, mais c’est surtout pour acquérir les faveurs des génies.
- 4 génies aux pouvoirs différents sont là pour vous aider dans la construction de votre merveille. Un seul génie peut être joué par tour de jeu. Le premier le bleu coûte un saphir et permet de renvoyer les tuiles d’une pile sous celle-ci puis de faire une étape de construction classique. Le vert possède quatre bras et permet logiquement de jouer deux fois pour deux saphirs dépensés. Pour la même somme, le rouge, permet de déplacer une tuile déjà posée, puis faire une étape de construction classique. Le jaune qui coute 3 saphirs, vous permet d’aller choisir la tuile de votre choix dans la pile de votre choix.
La fin de partie est déclenchée dès qu’un joueur pose la cinquième tuile « ciel » du 4eme niveau. Il reste alors un tour aux autres joueurs pour finaliser au mieux leur palais.
Le décompte de points se fait par les caractéristiques de votre personnage et les éléments de votre construction. Certains vont marquer des points sur les tourelles alors que d’autres vont se battre pour les minarets. Vous allez être tranquilles pour les tuiles « palmiers » alors que vous allez devoir user de malice voir de génie pour récupérer les ornements de portes… on commence à voir ici, l’utilité des génies pour jouer deux fois, aller chercher la tuile qu’il vous faut, la choix de dévoiler une deux ou trois tuiles : j’ai un plus grand choix, mais j’en offre plus aux autres également… et donc voici le coté taquin glissé dans ce jeu par M. Chevallier. Se rajoute à ça, les deux tuiles « objectifs secrets » qui en plus de donner les bornes de votre palais, permettent de rajouter des points sans que les adversaires le soupçonne…
Le matériel est d’une grande qualité. Punchboards, illustrations, figurines des génies, saphirs, thermoformage intelligent, un réel plaisir à l’ouverture de la boite.
Ce jeu (familial +) rentre dans la même gamme que Takenoko. Très accessible, des règles peu nombreuses et simples. Par sa pose de tuile compétitive pour le scoring, Sultaniya présente des similitudes avec « Le Petit Prince », avec une interaction indirecte ici.
les + : les illustrations, la simplicité, l’accessibilité, le matériel, la fourberie « légère », le plaisir de construire un si beau palais
les – : ce jeu peut plaire aux joueurs avertis, mais sur quelques parties uniquement.
Quelques chanceux ont eu leur boite à Ludinord, cependant le jeu déjà est en précommande sur Philibert et devrait arriver courant avril 2014 en boutique.
Un jeu de Charles Chevallier
illustré par Xavier Collette
édité par Bombyx
date de sortie : 03/2014
de 2 à 4 joueurs
à partir de 8 ans
durée approx. de 45 minutes
Bonjour,
Oui je l’ai vu en préco sur ma boutique (moins cher que Philibert au passage), par contre la date de dispo n’est pas claire, on a une idée plus précise ?
D’après le FB de Bombyx « fin mai, début juin »
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=565081210255738&id=136546116442585&reply_comment_id=3017402&total_comments=1