Coups de coeur du mois de Juillet 2018

 

Coup de coeur de GeekLette : Anachrony

 

1 à 4 joueurs, 14 ans et plus, 1h à 2h, chez Mindclash Games en français à 59,90 € chez Philibert

J’ai joué à quelques jeux bien sympas ce mois-ci mais en ce moment je ne rêve que de Anachrony. Du coup, ma partie du mois de Juillet a eu toute mon attention. J’ai beaucoup joué sur le retour dans le temps mais pas assez sur le reste donc je perds, mais pas grave, je me suis éclatée à découvrir encore les richesses de ce jeu. Le placement d’ouvriers y est très exigeant et apporte une telle profondeur de jeu et une telle immersion qu’on en redemande. Je pense que je pourrai jouer une fois par semaine à ce jeu voir 2 fois ok… lol (bon là je ne vois qu’une solution : faut emménager chez les copains de jeux mdr)

Vous pouvez retrouver une synthèse des règles dans l’article de Lian sur ce même blog. Un must have chez les joueurs experts aimant les jeux de gestion / placement d’ouvriers.

 

Coup de coeur de Gégé : Now Boarding

Jeu coop chez Fower Games, 2 à 5 joueurs, 10 ans et plus, 1h, en anglais chez Philibert à 39 €

Réelle surprise que ce coop dans le monde du transport commercial aérien. Chacun dispose d’un pilote et d’un avion avec un type de route aérienne. Il va falloir satisfaire les voyageurs à chaque tour de jeu. Les tours se jouent réellement en 3 phases :

  • Préparation du tour
  • Discussion de qui fait quoi
  • Actions simultanées et coordonnées de transport des passagers

Tout est hyper synthétisé et fluide : les avions avec nombre de passagers, possibilités de déplacements, type de route. On a donc un jeu de gestion de son avion et on doit tous essayer de couvrir le territoire tout en laissant les passagers dans les avions à la fin du tour (ou bien sur faire descendre ces passagers dans leur aéroport de destination), car si à la fin du tour des passagers sont encore dans les aéroports, on leur ajoute des pions mécontentement et au bout de 4, ils sont en colère et si 3 passagers sont en colère => partie perdue!

Vraiment c’est très fluide, très malin et tout repose sur l’optimisation des actions simultanées (on ne dispose que de quelques secondes, sablier à l’appui, pour réaliser ce dont on a discuté et il se peut qu’un passager passe d’un avion à un autre (donc d’un joueur à un autre), alors il faut se coordonner dans le peu de temps qu’on a). Très dynamique, très jouissif quand on gagne, un très très bon jeu découvert à La Revanche (bar à jeux parisien) puis acheté immédiatement.

Coup de coeur de BDPhilou : Welcome to …

Un jeu de Benoit Turpin, 1 à 100 joueurs (mais ça fonctionne aussi très bien à 4 😉), 10 ans et +, 25 minutes, édité par Blue Cocker, 19,50€ chez Philibert

J’ai enfin pu jouer au fameux « Welcome » dont tout le monde parle. J’avoue avoir été surpris. En effet, la 1ère partie m’a bien plu mais pas vraiment emballé. Pourtant j’avais une très forte envie d’y rejouer. A partir de là, la machine s’est emballée et j’ai enchaîné les parties ! Car, dans Welcome, ce qui est très fort, c’est que l’on va sans cesse chercher à réaliser le meilleur score possible. Evidemment, on joue contre ses adversaires (même si l’interaction n’est pas directe) mais selon moi, l’un des intérêts majeurs de ce très bon jeu, c’est avant tout de jouer contre soi-même. Gagner une partie c’est très bien mais battre son score personnel est encore plus gratifiant. Du coup, on part un peu en campagne pour atteindre à chaque fois un score plus élevé en optimisant toujours mieux ses choix. A ce titre, il faut aussi souligner l’excellent mode solo dont la mise en place est tellement rapide qu’elle vous permettra de vous perfectionner facilement.  Pas de doute, si vous accrochez à Welcome comme moi, il faudra vite commander un bloc de feuilles supplémentaires ! 😉

Coup de coeur de Lian’ : Near and far

de 2 à 4 joueurs, 13 ans et plus, parties de 90 à 120 minutes.
Auteur : Ryan Laukat, Illustrateur : Ryan Laukat, Editeur : Ryan… Red Raven Games 😉
69,90€ chez Philibert, en anglais uniquement
Ah Ryan Laukat, auteur couteau suisse, clivant s’il en est, dont les jeux ne plaisent pas à tout le monde. Bon, à moi ils me plaisent beaucoup, donc je vais vous en parler un petit peu !
Near and Far est la suite d’un des hits de monsieur Laukat, Above and Below (malheureusement pas encore localisé en français), et est, comme ce dernier, un jeu que je qualifierai de semi-narratif. En effet, dans Near and Far, vous allez incarner un aventurier, qui partira à travers le monde en quête des « Dernières Ruines ». Vous allez pour cela, à chaque partie, ouvrir l’Atlas sur l’une des cartes magnifiquement illustrée, et poser au dessus de celle-ci le plateau principal représentant le Village. Car Near and Far est un jeu hybride. Il ne s’agit pas « seulement » d’un jeu d’exploration narratif teinté de jeu de rôle, mais aussi d’un jeu aux mécaniques se rapprochant de la gestion (légère, certes). Durant votre partie, vous allez donc à la fois explorer la carte, mais aussi devoir accumuler diverses ressources afin d’acheter des objets (des artefacts), engager des bêtes de sommes, engager des aventuriers dans votre compagnie, etc … Afin d’avoir le plus de points à la fin d’une partie.

Lors de vos pérégrinations, vous allez rencontrer des points sur la carte contenant des jetons Livre, qui représentent les lieux d’intérêt contenant une Histoire. Lorsque c’est le cas, les autres joueurs vont vous lire un passage correspondant dans l’immense Livre d’Histoire, et, à la manière d’un livre dont vous êtes le héros, ce sera à vous de décider de l’issue des différentes rencontres. Ces passages, très bien écrits et parfois assez longs, sont le cœur même du jeu. Les différents choix qui s’offrent à vous vont influencer l’évolution de votre personnage, et forger son aventure au travers de la campagne (un des différents modes de jeu), à la manière d’un conte de fée. Décideriez-vous de sauver les villageois d’une attaque du Roi Rouge au risque de recroiser sa route lors de vos futures explorations ? Allez-vous collaborer avec une race de petit peuple locale ou leur voler un métal précieux pour le compte d’un forgeron plus que douteux ? … Un nombre infini de choix s’offre à vous !

Cette dimension, à la fois gestion et narration immersive, est une des grandes forces du titre. Le monde qu’a créé Ryan Laukat s’ouvre devant nous, dans toute sa beauté et son onirisme. C’est à la fois un régal pour les yeux et pour l’imagination. Et pour ceux qui ont peur de se lancer dans un mode Campagne (qui s’étale sur 11 des 12 cartes du jeu), la boite contient deux autres modes de jeu, à savoir le mode Personnage, où l’on va suivre une histoire propre à chaque personnage à travers quelques cartes seulement, et le mode Arcade, où l’on pourra faire juste une seule partie sur la carte de son choix. Rajoutez à cela une extension déjà parue, regorgeant de petits modules et d’améliorations, et vous avez là un grand jeu narratif ! Chapeau !
(seul hic pour les anglophobes, le jeu n’est « pour l’instant » disponible que dans la langue de Shakespeare).

Coup de coeur de Cilou : Très fûté !

Auteur: Wolfgang Warsch

1 à 4  joueurs de 8 ans et plus, 30 minutes

11,90 € chez Philibert

Et bien oui ce mois-ci mon coup de cœur est aussi le jeu le plus joué en juillet et c’est « Très futé » !

Un petit format et un petit prix pour ce jeu à cocher !

Dans la boite une règle, 6 dés, un bloc de feuilles et 4 petits feutres ! Ah c’est sûr que c’est pas le plus beau des jeux ! Aucun thème, aucune fioriture mais une mécanique bien huilée et très plaisante !

A son tour, le joueur actif lance les dés et on en choisit un ! Le dé choisi permettra de cocher une des cases de sa feuille ! Puis on met de côté tous les dés dont la valeur est inférieure à la valeur du dé choisi !

Une fois ceci fait il lance les autres dé et il recommence !

On fait ça 3 fois ! Une fois qu’il a réalisé ses 3 actions (correspondants aux 3 dés choisis) tous les dés restants et ceux mis de côté lors des précédents lancers sont « offerts » aux adversaires (les joueurs passifs) qui peuvent en choisir un au choix pour cocher leur feuille de note.

C’est ensuite au joueur suivant de devenir joueur actif et de jouer ! On joue ainsi à tour de rôle mais il y a peu de temps mort puisqu’on a des choix à faire à chaque fin de tour des autres joueurs !

Le nombre de manche varie  de 4 à 6 en fonction du nombre de joueurs !

Evidemment plus on coche une des couleurs plus on accumule les bonus pour réaliser des jolis combos ! Alors forcément il faut réfléchir un peu à son choix !

« 3 orange bof ! Ah oui mais attend si je mets le 3 orange ça me débloque une croix jaune qui me permet d’avoir une croix dans la ligne verte ! Ah ouai du coup c’est pas mal ! Et si je prends le 5 jaune ça fait quoi ? »

Il y a des choix à faire, des risques à prendre et il faut bien réfléchir à chaque possibilité ! Perso j’adore !

J’y ai joué avec des joueurs occasionnels, confirmés et même avec mon fiston et à chaque fois c’est un carton !

Pour le prix, faut vraiment pas s’en priver ! Moi en tout cas je l’ai définitivement adopté !

Coups de coeur de nj : Team up ! et Kartel

Une fois n’est pas coutume, ce ne sera pas un mais deux coups de cœur ce mois-ci, parce que je n’ai pas pu choisir (ça m’arrive souvent, du coup les valises de jeux sont souvent des containers) : Team Up! et Kartel

Team up ! est un jeu coopératif dans lequel les joueurs vont ranger des pièces en bois bleues et rouges de formes et de tailles différentes sur une petite palette de manière à constituer des étages complets (sans trou). Pour s’aider, on peut imaginer les Philiboys optimisant l’espace et empilant les précieux cartons de jeux dans le camion au retour d’Essen par exemple.

Chacun à leur tour, les joueurs tirent une carte qui indique soit la forme soit la couleur de la pièce qu’il peut prendre.

Evidemment les contraintes de pose font le sel du jeu… Il arrive même qu’on ne puisse pas poser une pièce. Elle est alors mise à l’envers et comptera comme 1 point négatif à la fin. Il va donc falloir savoir s’arrêter à temps !

La discussion entre les joueurs peut être intense, mais à la fin il faut prendre une décision.

La partie s’arrête si toutes les pièces sont posées (ce qui voudrait dire que vous avez fait un sans faute, et là chapeau bas), si la pioche de cartes est épuisée (ce qui veut dire que vous avez pris pas mal de points négatifs !) ou si les joueurs décident tous ensemble d’arrêter de piocher pour limiter la casse.

On compte alors 5 points par étage complet, moins 1 point pour chaque carte à l’envers et chaque pièce non posée.

Si vous êtes du genre à ne pas abandonner l’affaire, vous pouvez refaire une session en utilisant les cartes dans le même ordre et en prenant d’autres décisions pour améliorer le score.

Team up ! est donc un excellent jeu, rapide, aussi bien pour la famille que les soirées entre amis, il s’explique très facilement et fait appel à des compétences peu habituelles (on pourra repérer le pote à solliciter pour son futur déménagement à cette occasion). Il est en bois et le design épuré est du meilleur effet.

Il est disponible chez Philibert au prix de 27 € et en français

 

Kartel est un party game de Reiner Knizia (le millionième^^) avec une mécanique de prise de risque et de coups de p…. bien sympathique. Il se joue en 10 minutes, c’est l’idéal pour l’apéro ou une fin de soirée.

Le principe : 7 caïds et leurs hommes règnent sur la ville. Les joueurs vont tenter de les mettre en prison… ou se laisser corrompre et leur sauver la mise pour en tirer parti. Comme il n’y a que 5 places dans la prison, on sait que 2 parrains s’en tireront, mais lesquels ?

On dispose en cercle des jetons de couleur sur lesquels figurent les caïds à la mine patibulaire, leurs sbires façon rapetout ou des bourses. Chaque joueur à son tour lancera le dé, déplacera le policier (en mode Patchwork) d’un nombre de jetons entre 1 et la valeur obtenue et en prenant celui sur lequel il arrivera. Il y a donc un choix à faire sauf quand on fait 1.

Si un joueur prend un caïd, celui-ci est mis en prison. Le jeu s’arrête lorsque les 5 places de la prison sont complétées.

Le décompte des points se fait à partir des jetons accumulés : 1 point par sbire d’un caïd en prison, -1 par sbire d’un caïd en liberté, 3 points pour le jeton bourse d’un caïd en liberté et 0 s’il est en prison.

Le jeu fonctionne très bien, il faut surveiller attentivement tous les autres joueurs et des « alliances », ou plutôt des intérêts convergents, peuvent apparaître à certains moments… puis voler en éclat. Mettre un caïd trop tôt en prison n’est pas judicieux car cela voudrait dire que tous ses sbires rapporteront des points à coup sûr. Il faut donc temporiser, quitte à risquer de se faire doubler. Certains petits malins prendront les bourses et les sbires de la même couleur, histoire de gagner sur au moins un tableau, mais cela limite le nombre de couleurs suivies…

Le jeu est disponible chez Philibert à 16,95 € en français.

 

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