Zelda The Wind Waker HD sur Wii U

Cet article vous est proposé par @BDPhilou (lui là ici)

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Introduction : Tromperie sur la marchandise ?

Souvenez-vous, c’était le 24 août 2000. Nintendo vient tout juste d’officialiser l’arrivée de sa future console de salon : Le GameCube (oui c’est au masculin !). A l’époque, la firme nippone mise tout sur la puissance de sa machine destinée à mettre K.O. la Playstation 2 de Sony.

Pour cela, Nintendo profite de son événement privé – le Nintendo Space World – pour présenter une démo des capacités de la machine. Sur un écran géant apparaît alors le héros de la série Zelda – l’elfe Link – affrontant son ennemi de toujours, l’infâme Ganondorf. Cette vidéo est un électrochoc : les graphismes sont à peine croyables pour l’époque : jamais le héros de Nintendo n’a été aussi réaliste et aussi « lisse ».

A une période où la puissance des machines est LE critère essentiel pour vendre des consoles, le GameCube semble bien parti pour tout emporter sur son passage. Seulement, voilà, à la surprise générale, le Zelda présenté dans cette démo ne verra jamais le jour ! En effet, le 2 mai 2003 apparaît en Europe, en lieu et place de ce Link –sans doute trop beau pour être honnête-, le jeu« Zelda : The Wind Waker » avec des graphismes en « Toon Shading »… comprenez par là que le visuel présente un héros au look très gamin et très manga (Grosse tête, grands yeux et nez riquiqui) et des aplats de couleurs, en veux-tu en voilà ! Bon nombre de fans de la licence crie au scandale. Comment Nintendo peut-il commercialiser un jeu avec de tels graphismes sur une console sensée être la plus puissante du marché ?

C’est pourtant cet épisode tant décrié à l’époque que la société de Mario décide de remette au goût du jour en offrant une version HD et surtout retravaillée destinée, entre autre, à venir au secours du soldat Wii U dont les ventes n’ont toujours pas décollé. Mettre en avant un jeu vieux de 10 ans est-il un choix judicieux ? Ma réponse dans ce test.

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(La demo Technique de Zelda au Nintendo Space World 2000 : http://www.youtube.com/watch?v=wBtAvX4Pkyk)

Le scénario

Dans cet épisode, de loin le plus culotté de la série, Link va traverser tout un océan à bord d’une petite embarcation bien spéciale. En effet, la proue est une tête de dragon vivante ! De plus, à l’aide d’une baguette magique, notre héros pourra choisir la direction du vent est ainsi arriver plus facilement à la destination souhaitée. C’est ainsi qu’il ira, comme bon lui semble, d’île en île à la recherche de sa sœur kidnappée par un oiseau géant. Il pénétrera dans des donjons et affronter des ennemies et des monstres de toutes sortes. Je n’en dirai pas plus sur le scénario qui, bien que classique, offre de beaux moments de bravoure, propre à la série.

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Un remake, pour quoi faire ?

Nintendo aurait pu se contenter de reprendre le jeu original et d’augmenter la définition de l’image. Mais, bien heureusement, les programmeurs sont allés bien plus loin.

  • 1/ Sublimer le jeu original : Wii U oblige, les graphismes ont été totalement retravaillés : désormais Link, à bord de son bateau, à une vision à perte de vue. Les textures sont bien plus belles et le rendu général est nettement plus propre. Un travail sur les ombres et la luminosité du soleil aidant à se sentir encore plus immergé dans le jeu. On se sent à la fois seul et libre sur notre petite embarcation. Une sensation unique dans le domaine du jeu vidéo qui n’a, à ma connaissance, jamais été réutilisée dans aucun autre jeu depuis.

(Le comparatif entre Zelda : The Wind Waker HD sur Wii U et la version GameCube qui n’a pas franchement vieillit : http://www.youtube.com/watch?v=7PFuEXqsW8Q#t=38)

  • 2/ Fluidifier le Gameplay : Evidemment, le Gamepad est utilisé de façon très intéressante. En plus de pouvoir jouer sans la télé, il offre surtout un inventaire toujours disponible qui répond à la moindre pression de votre doigt. Ainsi, sur la terre ferme comme en pleine mer, vous ne serez plus obligé de mettre le jeu en pause pour changer d’arme ou choisir un objet : une simple sollicitation de l’écran tactile et le changement se fera à la volée sans aucun souci. Le rythme du jeu n’en devient que plus fluide.

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La vérité éclate au grand jour !

A propos de fluidité de jeu, les vieux de la vieille ayant pratiqué la 1ère version sortie sur GameCube, constateront que le bateau de Link peut accueillir une toute nouvelle voile. Celle-ci augmente grandement la vitesse du petit vaisseau naval. Pourquoi celle-ci n’existait pas du temps de la GameCube alors qu’elle est fort pratique ? Et bien, le réalisateur du jeu, Eiji Aonouma, a donné la réponse récemment : En fait, le GameCube n’était pas assez puissant pour pouvoir charger tout l’océan d’un coup. La lenteur originale du bateau permettait donc à la console de charger les îles qui étaient dans la direction prise par le joueur. Avec la Wii U, ce problème n’existe plus : L’océan est chargé une bonne fois pour toute en début de partie et libre à chacun de voguer tranquillement tel un touriste ou de filer sur l’eau comme un skipper de compétition.

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Conclusion : Tel est pris qui croyait prendre !

A la surprise générale, l’un des vrais points forts de Zelda The Wind Waker -10 ans après sa sortie- reste ses graphismes tant décriés à l’époque ! En effet, ils n’ont presque pas vieilli ce qui relève de l’exploit. Faites tourner n’importe quel jeu GameCube pour vous en rendre compte. Il faut dire qu’à l’origine, peu de gens avaient vu le jeu en action. Les visuels diffusés dans les magazines papiers paraissaient moches et grossiers… mais c’était sans compter sur l’animation ! En effet, une fois la manette en main, on comprenait que tout autour de Link prenait vie : l’herbe qui flotte doucement au rythme du vent, les vagues se promenant sur l’océan, la démarche génialement ridicule des gardiens-cochons, la fluidité extraordinaire de l’ensemble et les expressions constantes sur le visage du héros. Le jeu, une fois animé, devenait incroyablement attachant. On se croyait dans un dessin animée parfaitement interactif. Oui, c’est du pur style gamin et manga mais quelle cohérence, quel esprit visionnaire ! Surtout pour l’époque. Bien que formidable sur bien des points, The Wind Waker se vendit « seulement » à 4.430.000 exemplaires (source Gamecharts.fr). Un score relativement moyen pour un jeu de cet acabit. L’idée géniale de Nintendo d’utiliser le « Toon Shading » n’a visiblement pas été comprise à sa juste valeur en 2003.

Mais voilà, nous sommes en 2013 et grâce à la Wii U et sa sublime édition HD, la firme nippone cherche à offrir une deuxième vie à son Chef d’œuvre injustement boudé par une partie du public en son temps. Paradoxalement, c’est bien aujourd’hui que l’audace graphique du jeu sera probablement mieux comprise. Sans compter que s’ajoute à cela une musique devenue mythique et une aventure emplit d’un fantastique souffle épique (et dont la dernière partie a été remaniée pour mieux coller aux goûts actuels).

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Nintendo a trouvé la recette d’un jeu décidément aussi indémodable qu’indispensable pour qui n’a jamais embarqué au côté de Link dans cette aventure pleine de poésie. Pour les autres, ceux qui ont déjà retourné le jeu dans tous les sens, sachez qu’un mode « Héros » est disponible dès le début du jeu permettant de refaire l’aventure avec une difficulté nettement rehaussée.

Ce remake permettra-t-il à la Wii U de se remettre à flot (Ha ! Ha !), on ne le sait pas encore mais si vous aimez sentir les embruns et que le grand large vous appelle, cet épisode de Zelda est fait pour vous !

Pour vous le procurer, c’est par ici

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