Rick et Morty, le jeu de cartes: TOTAL RICKALL

Quand je me retrouve dans mes mains fébriles et tremblantes la boite de Rick et Morty le jeu de cartes (pour 16 ans et + d’ailleurs, éditeur : Don’t Panic Games), deux sentiments différents s’entrechoquent dans mon esprit de geek. D’abord une forme ludique de joie intense que je pourrais rapprocher des premiers émois amoureux dont nous avons tous été les victimes béates et consentantes.

 

La boite en question avec son incroyable  jeu de mot cinématographique

Oui, je l’avoue sans honte, à bientôt 45 ans je regarde  toujours des dessins animés et principalement Rick et Morty. Régressif, pipi caca, politiquement incorrect, bourré de trouvailles géniales et autres références SF, la pellicule télévisée parvient à faire ce que les Simpsons sont eux devenus lassés de faire : divertir tout en dénonçant les travers d’un système (lequel c’est une autre question).

Le deuxième sentiment qui m’assaille est plus obscur, plus angoissant.

Dès que j’entends parler de portage, je tremble. Peut-être parce que je suis d’une génération ou le passage d’un média à un autre finissait trop souvent en catastrophe industrielle. Je ne puis ôter de mon esprit, en dépit des successifs nettoyages de mon précieux cerveau au TPMP© , le film Super Mario Bros (avec un Denis Hopper en roi Koopa dans sa période, j’use et j’abuse de la drogue), l’éminemment  nanardesque  Dragon Ball évolution, le peroxydé et béta Musclor, le E.T. sur Atari 2600 considéré comme le pire jeu de tous les temps.  Et j’en passe tant la liste des accidents créatifs est longue. Etc… Etc…

  • -Docteur, je crois que j’ai trop pris de drogue depuis Easy Rider.
  • -Nous allons voir ça. Tirez la langue. Oh mon dieu…. !

 

 

Musclor ze movie. Un mélange de Zardoz et de Candeloro sous stéroïdes.

E.T. le jeu.

  • -Rentrer maison.
  • -Bin vas-y on te retient pas.

Donc je tremble en ouvrant la boite. J’étale le matériel sur la table. J’ouvre la règle imprimée sur un fond jaune avec décor en spirale hypnotique  !!!!!!: Je tombe immédiatement un micro coma. Lorsque je rouvre les yeux deux heures sont passés. J’essuie le filet de bave qui me relie à la table me relance illico dans la lecture des règles (cherchez plus, c’est ça qu’on appelle le courage).

Déluge de jeux de mots ! Ah ce qu’on se marre au fond de cette boite

Le même matériel mais vu sous un autre angle. Le photographe a été viré du blog pour fainéantise avérée.

Alors comment joue-t-on :

Des parasites se sont infiltrés dans la famille de Rick (façon les profanateurs de sépultures) et ils ont l’air terriblement réels ! Qui est qui ? Quel incroyable suspens.

En mode classico/facile, entre 2 et 5 personnes en mode coopératif devront  se débarrasser des parasites. En mode avancé, entre 3 et 5 joueurs devront atteindre le même but mais les joueurs auront des rôles cachés. Et oui certains seront réels, d’autres d’affreux et dégoulinants parasites. Double dose de suspens. On a pas acheté le jeu pour rien.

On gagne lorsque l’équipe considère que tous les parasites ont été anéantis. Malheur s’il reste une de ces satanées bestioles, alors l’équipe, non content de perdre, sera très certainement dévorée.

Le tour de jeu:

  • Chaque joueur choisi une carte action face cachée et en repioche une dans le paquet action.
  • Attention !!!! Retournez vos cartes en même temps.
  • Dans l’ordre du tour les effets des cartes sont résolus.
  • Fin du tour.

Les actions que vous entreprendrez ont une couleur et n’auront d’effet que sur les cartes de même couleur. Elles vous permettront en outre de découvrir des indices pour savoir qui est qui. Et lorsque votre intuition vous le dictera vous pourrez tirer sur une carte personnage, en espérant que ce soit bien un parasite.

C’est à peu près tout.

L’intérieur de la boite et son thermoformage old school mais tellement pratique.

Bilan :

Avec des règles simples et proposant deux niveaux de difficultés (je conseille aux gros joueurs de  s’attaquer directement au mode avancé.), le jeu s’avère gentillet à jouer. Rien de novateur certes mais on y prend du plaisir entre un pack de bières et trois cacahuètes grillées à sec et ce principalement si on est fan de la série. Passé quelques parties le jeu ira se ranger de lui-même sous la commode tout en ayant la fierté d’avoir accompli son devoir de jeu d’apéro.

Mais je suis intimement certain que d’ici quelques années au hasard d’un ménage de printemps, on ressortira le jeu pour quelques parties pleines de la nostalgie de cette époque où on pouvait faire 7 apéros musclés dans une même semaine sans mettre 6 mois à s’en relever péniblement…

Si vous aimez l’univers du jeu à un point tel que vous vous êtes fait tatouer pour le plus grand plaisir de votre conjoint Mr Boite à caca sur l’avant-bras, vous pourrez prolonger le plaisir avec d’autres jeux de la franchise :

El Stefano

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