Star wars Legion

Article écrit par BDPhilou

Star Wars Légion
Un jeu de : Alex Davy
Illustré par : Alex Kim (entre autres)
Edité par : FFG
2 joueurs (ou 2 équipes)
De 1 à 3 heures
14 ans et +

Quand Dark Vador s’attaque à Warhammer 40K !

S’il y a bien un domaine où votre humble serviteur ludique (moi en l’occurrence) ne s’y connait pas beaucoup, c’est bien celui des jeux de figurines à base d’escarmouches où l’on déplace des brouettes d’armées assemblées et peintes avec amour. Ici, point de plateau ni de case à parcourir : on crée ses propres aires de jeu et l’on déplace ses troupes à l’aide de gabarits plus ou moins grands pour en découdre avec son adversaire à coup de jets de dés dévastateurs ! Dans ce domaine, le maître étalon absolu depuis des lustres se nomme « Warhammer 40K » édité par GamesWork Shop. Mais voilà qu’un concurrent de taille vient titiller le colosse du jeu de figs à assembler sur son propre terrain. Il s’agit de FFG qui propose désormais un jeu d’escarmouche avec une licence en or massif : « Star Wars : Légion » ! Le but affiché de ce nouveau jeu phare de FFG est justement d’accompagner les joueurs de jeux de plateau vers le monde parfois intimidant du jeu de figs à assembler. Pari gagné ?

Une armée en kit

FFG, tel Dark Vador voulant exterminer des soldats rebelles, a décidé de sortir l’artillerie lourde. En plus de la boîte de base de Star Wars Légion, l’éditeur nous gratifie d’une « Vague 1 » d’extensions. Celle-ci est composée des unités présentes dans la boite de base mais vendues séparément ainsi que 2 appareils exclusifs assez imposants : Un TR-TT pour l’Empire et un Air Speeder T47 pour les Rebelles.

Ainsi, en ouvrant la boite de Star Wars Legion, on découvre les figurines à assembler de 14 Stormtroopers, 14 Soldat Rebelles, 2 Speeders Bikes 74-Z et 1 LT-TT. En exclusivité, Dark Vador et Luke Skywalker sont inclus et ne seront pas disponibles autrement. La boite renferme également 8 barricades, 15 dès, 3 gabarits de déplacement, une grande réglette pour mesurer la portée des attaques, des cartes et des jetons en tout genre. Il m’a fallu environ 3 heures pour assembler toutes ces figurines (mais je ne suis sans doute pas une référence en la matière ! 😉 ). J’ai eu du mal avec les Speederbikes mais j’ai fini par y arriver, ce qui est bon signe. J’ai été très surpris par la facilité de l’assemblage de TR-TT qui a vraiment été bien plus rapide que je ne l’aurais pensé pour un résultat impeccable !

 

Faites place à la bataille

La boite de base vous permet de réaliser des combats d’initiation sur une surface de 90 x 90 cm. Ceux-ci utilisent l’intégralité des figurines fournies dans le starter. Dans cette configuration, les parties durent une petite heure. Chaque unité a un coût en points et peut être améliorée grâce à des cartes prévues à cet effet. Ces cartes ont également un coût. Si vous souhaitez jouer en mode normal, chaque armée représentera un coût total de 800 points environ et la bataille se déroulera sur une aire de jeu de 90 x 180 cm. Il faudra donc forcément passer par l’achat d’extensions pour constituer une telle armée. Dans cette configuration les parties s’étendent sur 2 à 3 heures. Il est important de souligner que le livret d’initiation est fourni dans la boite de base mais que le livret de référence -comprenant toutes les subtilités des règles avancées- sera à télécharger sur le site de l’éditeur.

L’attaque des clones

Une fois les armées mises en place sur l’aire de jeu (grâce à un système de cartes permettant de sélectionner les objectifs et paramètres de début de partie), l’affrontement peut débuter. Celui-ci est divisé en 6 rounds composés chacun de 3 phases.

1 La Phase de Commandement : Chaque joueur choisit secrètement une de ses cartes de commandement disponibles. Chacun la révèle en même temps. Celui ayant jouer celle avec le moins de points lumineux débute le round. Pour cela, il désigne son commandant (Dark Vador pour l’Empire ou Luke Skywalker pour les Rebelles) et pose autant de jetons « ordre » faces visibles auprès ses unités armées éligibles que de points lumineux sur sa carte de Commandement. Pour qu’une unité soit éligible, elle doit être à une distance maximale de 3 (sur un maximum de 4) du Commandant. Les jetons « ordre » non attribués forment une pioche faces cachées.

2 La Phase d’Activation : En commençant par le joueur ayant jouer la carte Commandement avec le moins de points lumineux, les 2 camps vont activer leurs unités alternativement. Chacun va soit désigner une de ses unités avec un jeton « Ordre » face visible, soit en piochant au hasard l’un de ceux de sa pioche face cachée. Cette dernière option est souvent synonyme de surprise plus ou moins bonne. Chaque unité activée peut réaliser 2 actions :

  • Se déplacer (seule action à être réalisable 2 fois dans le même round par une même unité) : Le joueur s’empare du gabarit indiqué sur la carte de l’unité (Distances de 1, 2 ou 3) et l’accole au socle de l’unité (ou du Chef de l’unité) concernée. Il déplace ensuite la figurine à l’autre extrémité du gabarit. Il est possible de couder le gabarit pour contourner un obstacle. S’il s’agit du déplacement d’un Chef d’unité, toutes les figurines formant son équipe sont placées proche de lui. Il n’est donc pas demandé de déplacer chaque figurine d’une même unité individuellement ce qui améliore grandement le rythme de jeu. Certaines unités, comme les SpeederBikes ou l’Air Speeder ont un déplacement imposé à chaque activation.

Remarque : Il n’y a qu’un seul set de gabarits dans la boite de base. Ceci est dommage car on passe une bonne partie du round à se les transmettre. L’achat d’un 2ème set est vivement recommandé.

 

  • Attaquer : Le joueur attaquant désigne une unité ennemie à sa portée (ou au corps à corps) et lance autant de dès qu’indiqués sur sa carte d’unité ainsi que ceux des éventuelles armes des cartes « Amélioration » associées. Les faces de dés affichent des touches, des touches critiques, des effets propres à chaque unité ou un échec. Le défenseur lance autant de dés propres à son unité attaquée que de touches reçues. Chaque réussite de sa part élimine une touche. Ce système rend les combats très fluides. Chaque touche validée engendre généralement des unités tuées ou des engins endommagés ainsi que la pose d’un pion « Suppression » près de l’unité attaquée pouvant à terme la déstabiliser.

Remarque : Il est rare qu’il y ait assez de dès pour résoudre une attaque en un seul jet. La encore, il est vivement recommandé d’acheter un 2ème set de dès pour des tours plus dynamiques.

 

  • Viser : Le joueur place un jeton « Viser » à côté de son unité. Ensuite, tant que celle-ci attaque, elle peut relance 2 dés pour chaque jeton « Viser » disponible.

 

  • Esquiver : Le joueur place un jeton « Esquive » à proximité de son unité. Lorsque celle-ci est attaquée, il peut défausser ce jeton pour annuler une touche.

3 La Phase Finale : Chaque joueur défausse définitivement la carte Commandement utilisée pendant ce round puis récupère ses pions d’Ordre. On retire également les éventuels pions de Viser ou d’Esquive encore en place ainsi qu’un pion de suppression par unité. Le nouveau tour peut débuter.

La force (Les Plus) :

  • Des figurines sublimes et un matériel général totalement respectueux la licence Star Wars.
  • L’assemblage très facile de la grande majorité des figurines (prévoir de la colle forte !),
  • Si vous aimez peindre des figs, vous allez vous régaler.
  • Des règles claires pour ce type de jeu et faciles à mettre en pratique une fois les mots clés acquis (Les tours sont très fluides dès la 2ème partie).
  • La possibilité de régler le temps de partie en adaptant les conditions de victoire et/ou la taille de l’aire de jeu.
  • Les capacités des unités très bien expliquées sur les cartes (ce qui évite de regarder sans cesse le livret de règles).
  • Un jeu qui sera soutenu dans le temps par FFG avec déjà une seconde « vague » d’extensions annoncée.

Le côté obscure (Les Moins) :

  • La non compatibilité avec les figurines de « Star Wars Assaut sur l’Empire » (Quel dommage !).
  • Pas assez de dés dans la boite de base -pourtant, il y en a 15 !- (prévoir l’achat d’un set de dés supplémentaire).
  • Les gabarits de déplacement que l’on se prête sans cesse pendant la partie. En avoir un 2ème set est presque obligatoire pour ne pas casser le rythme du jeu.
  • Le livret de référence à télécharger (mais régulièrement mis à jour).
  • Se constituer une armée à 800 points vous demandera un investissement financier significatif.
  • Il faut prévoir une grande table et l’achat éventuel d’un tapis de jeu… mais c’est propre à ce type de jeu.

Si je dois reconnaître que les épais livres de règles de Warhammer 40K m’ont toujours un peu effrayé, il n’en est rien du livret d’initiation de Star Wars Légion. Même si celui-ci compte 32 pages (!), il est richement illustré et cherche constamment à rester accessible aux néophytes. D’ailleurs, en plus des règles, il indique la procédure à suivre pour assembler ses figurines et les rudiments pour les peindre. Cette accessibilité de Star Wars Legion est probablement LA réussite majeure de FFG : A l’aide d’une licence archi connue, l’éditeur américain crée un véritable pont pour inciter les joueurs hésitant à sauter le pas du jeu de figurines à assembler. Il s’agit bien là d’un jeu relativement facile pour le genre.

Evidemment, les pros du pinceau en profiteront davantage en ajoutant des couleurs à leurs figurines pour plus d’immersion mais – même sans peinture- le rendu sur la table de jeu flatte déjà la rétine. Si la boite de base permet de s’initier facilement au maniement des sabres laser à coup de jets de dés, il est évident qu’il faudra bientôt investir davantage pour se constituer une armée digne de ce nom. D’ailleurs étant donné le nombre de dés insuffisant et le fait qu’un seul set de gabarits grippe un peu le rythme du jeu, l’achat de 2 boites de base (pour un investissement de 160 euros environ !) peut même apparaître comme une excellente option pour qui veut 2 armées parfaitement jouables… Mais il faudra les finances pour suivre ! Gare à la collectionnite d’ailleurs car les nouvelles extensions (superbes !) se bousculent déjà au portillon (La Princesse Leia, les Snowtroopers et autres éléments de décors en 3D sont déjà annoncés). Star Wars Légion m’a convaincu d’entrer dans un type de jeu que je n’avais jamais osé pratiquer. Très agréable à manipuler et assez tactique (même si les dés vous joueront forcément des tours), je me suis volontiers laissé prendre au jeu et les premiers réflexes tactiques ont fait surface dès la 2ème partie. Un jeu qui demandera certes un vrai investissement que beaucoup ne pourront pas s’offrir mais qui mérite au moins d’être découvert : Une vraie belle surprise !

Vous trouverez sur cette page toutes les boites de jeux disponibles chez Philibert

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