The last of us

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Cet article vous est offert par @BDPHILOU

Introduction

Les programmeurs de Naughty Dog forment un studio d’exception. A leur actif, nous pouvons compter parmi les plus gros succès des consoles Sony : Crash Bandicoot, Jack et Daxter et bien évidement la trilogie des Uncharted. Le point commun de tous ces jeux ? Une prise en main exemplaire, une réalisation d’exception et des chiffres de ventes astronomiques. C’est en juin 2013 que le studio décide de lancer sa nouvelle franchise : The Last Of Us. Sur fond d’invasion de zombies, les p’tits gars de chez Naughty Dog veulent démontrer qu’ils sont capables de proposer autre chose qu’un simple jeu d’action sans âme. Le pari est-il réussi ? Ma réponse dans ce test.

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La Révolution est en marche ?

Il est inutile de vous faire patienter plus longtemps sur un point : The Last Of Us est bien un jeu exceptionnel. Mais pas forcément pour ce que l’on pourrait croire. En effet, si vous cherchez un Gameplay révolutionnaire, vous risquez d’être déçu. Je vous invite à lire de paragraphe suivant pour vous faire une idée sur ce point. Par contre, cette œuvre (oui, je pèse mes mots, il faut bien parler d’ « œuvre ») offre aux joueurs qui auront le privilège d’y jouer deux magnifiques cadeaux :

1.       Tout d’abord, The Last Of Us offre une réalisation d’exception. Evidemment, on a tendance à galvauder ce terme chaque fois qu’un nouveau jeu vidéo bien réalisé est mis sur le marché. Seulement voilà, le jeu de Naughty Dog est vraiment au-dessus du lot… nettement ! A tel point qu’on se demande parfois si le jeu tourne sur PS3 ou sur PS4 ! C’est beau à pleurer ! Clairement, la Playstation 3 qui s’apprête à passer le relais à sa petite sœur veut prouver qu’elle en a encore sous le capot : les visages plus vrais que nature des personnages, la beauté des décors, la finesse des expressions, la justesse de l’animation… tout est magnifiquement maîtrisé. A cela s’ajoute un doublage des voix françaises incroyable de justesse et de sobriété. A des années lumières des doublages imbéciles auxquels nous avons pu avoir droit dans certaines productions vidéo-ludique (Qui a dit Metal Gear Solid sur PS1 ? 😉 ). Naugthy Dog a largement chouchouté son dernier bijou au niveau de sa réalisation. Le plus beau jeu de la PS3 ? Probablement !

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2.       Ensuite, et surtout, c’est bien au niveau de son atmosphère que The Last Of Us prend aux tripes ! Lorgnant clairement du côté de la série The Walking Dead, le jeu n’oublie pas d’avoir un scénario avec une identité propre : Joël est un homme ayant vécu avant qu’une infection transformant les hommes en zombies se répande comme une traînée de poudre à travers la planète. Suite à un événement marquant (ne comptez pas sur moi pour vous dire lequel), notre homme tente de survivre comme il le peut dans ce monde qui oscille entre une armée gouvernementale aux mains sales, des survivants humains pas franchement accueillants et bien évidements des zombies de plus en plus infectés. Par la force des choses, Joël est contraint, plusieurs années après le début de l’infection d’escorter une jeune fille de 14 ans : Ellie. Cette dernière n’a connu que le monde sous sa forme actuelle : immeubles dévastés, végétation luxuriante et danger à tous les coins de rue. De leur périple naîtra une relation très forte. En effet, les deux protagonistes auront une dépendance complexe mais solides qui les unira. C’est d’ailleurs sur cette relation que naît tout le génie de ce jeu. Jamais auparavant, le destin de héros de jeu vidéo n’avait autant impliqué le joueur. Des trop rares tentatives réussies comme Eco sur PS2 ou plus récemment Heavy Rain sur PS3 avaient relevé le défi mais n’étaient pas arrivés à un tel niveau d’implication du joueur. Si The Last Of Us représente une révolution, c’est bien à ce niveau qu’il faut la trouver.

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Les défauts 

Bien que magnifiquement réalisé, il faut bien reconnaître que le Gameplay de The Last Of Us n’innove en rien. Se cacher derrière des buttés, avancer lentement derrière un ennemi pour l’étrangler, confectionner des armes, éviter de se faire repérer, utiliser intelligemment ses munitions,… Toutes ses actions sont parfaitement maîtrisées mais donnent parfois l’impression de rejouer à Splinter Cell, Uncharted ou Gears Of War qui ont tous utilisés très largement ces mêmes ficelles. Il est d’ailleurs étonnant de constater qu’un jeu comme ZombiU sortie sur WiiU 6 mois plus tôt -et qui n’est pas exsangue de défauts- avait su cependant innover largement plus au niveau de son gameplay (Le stress qui ne cesse de monter lorsque l’on passe trop de temps à chercher des affaires dans son sac à dos reste un must). Ici, The Last Of Us se contente de reprendre ce qui existe déjà et de le faire bien. C’est vraiment dommage. Le joueur est rarement en situation de stress… pourtant, il s’agit d’éviter de se faire bouffer par des zombies ! Clairement, on aurait aimé plus de prise de risque ou de trouvailles dans le gameplay plutôt qu’une simple continuité.

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Conclusion de The Last Of Us

Certains se souviendront peut-être que pour créer un buzz autour de la sortie de la PS2 en novembre 2000, Sony avait inventé un argument marketing de choc : l’Emotion Engine ! Derrière ce terme étonnant, se cachait la volonté de réinventer totalement le jeu vidéo : désormais, ce média allait atteindre une telle maturité que les joueurs ressentiraient des émotions aussi vivent qu’au cinéma ! Pleurer d’émotion ou rires aux éclats allaient devenir la norme grâce à la Playstation 2 ! Evidemment, il n’en fut rien. La révolution vidéo ludique n’a pas eu lieu et la PS2, tout comme les autres plates-formes de jeux vidéo de l’époque, s’est bornée à servir la même soupe en y ajoutant une réalisation et une finition bien meilleure. Mais pourquoi diable parler aujourd’hui de l’Emotion Engine que tout le monde a oublié ? Et bien sans doute parce que Naughty Dog a enfin réalisé un jeu s’approchant des promesses données par Sony il y a 13 ans. Oui, The Last of Of Us a des petites lacunes au niveau de son Gameplay vu et revu voir même usé jusqu’à la corde… mais bon sang, quel scénario ! Quelle réalisation ! Quel talent !… et surtout quelles émotions réelles chez le joueur ! Du jamais vu, ou plutôt du jamais « ressenti » ! En effet, si vous prenez le temps de vous plonger dans l’histoire, vous vous sentirez de plus en plus proche de Joël et Ellie au point, peut-être, de lâcher votre petite larme lorsque le générique de fin arrivera sur votre écran. A ce titre, The Last Of Us doit réellement faire partie de votre ludothèque car il laissera chez vous un vrai souvenir ludique marquant. D’ailleurs, rien que pour ça, j’ai envie d’écrire : « Vive l’Emotion Engin » ! 😉

 

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