* Les faveurs de l’empereur !
En 117 de notre ère, dans l’empire romain, [ZZZZZzzzz, ho pardon] l’empereur Hadrien envoie des ingénieurs et leurs consultants construire des villes, édifier des fortifications et bâtir le fameux mur d’Hadrien. L’ingénieur qui aura obtenu le plus de faveurs de l’empereur (sous forme de points de victoire) sera nommé Praetor par l’empereur.
* Le mur ou la ville, il faut choisir ?
Dans Praetor, vous endossez donc le rôle d’un ingénieur en charge d’une équipe de collaborateurs qui pourra construire ou produire. Mais plus la tâche est rude plus la retraite est proche pour vos ouvriers.
Vos ouvriers sont en fait des dés 6. Les tâches lourdes vont leur faire gagner un point sur le dé et les ouvriers arrivés à 6 en fin de tour partent à la retraite et ne sont plus utilisables hormis avec la tuile spéciale de la mort qui tue !
Un tour de jeu se passe ainsi :
* Ordre de tour : dans l’ordre inverse sur la piste de score
* Phase d’action : chaque joueur a 3 possibilités :
- prendre un ouvrier actif , le placer sur une tuile déjà construite pour obtenir l’effet (si c’est une tuile appartenant à un adversaire, vous le payez),
- prendre un ouvrier actif, le placer sur une tuile pour la construire,
- ou activer une tuile spéciale.
* Phase de maintenance :
- avancer les ouvriers novices (un ouvrier novice assiste à 2 entraînements donc 2 tours pour devenir actif, sauf si pouvoir spécial),
- augmenter l’expérience de vos ouvriers (selon condition),
- départ en retraite pour les ouvriers 6,
- payer les ouvriers actifs et à la retraite,
- piocher de nouveaux bâtiments.
* Comment on gagne les faveurs de l’empereur
Les principales sources de points sont la construction du mur (plus vous cumulez de bout de mur, plus le gain est violent), la construction de la ville ou bien le départ à la retraite de vos ouvriers.
* Avis
J’ai pu faire 3 parties, à 2 joueurs à chaque fois par contre. Ça tourne magnifiquement bien mais il faut admettre que le début du jeu est long et répétitif. Puis la gestion grandissante des ouvriers, ressources et « quartiers » de la ville donne de plus en plus d’intérêt au jeu. On apprécie d’autant plus les coups, les combos et les points qu’on engrange. Par contre, il a été dit que la tuile permettant de rendre actif un ouvrier à la retraite est particulièrement cheatée (pour reprendre les termes du jeu vidéo). Oui, sur les 3 parties, les gagnants avaient cette tuile, mais les scores ont toujours été très serrés quand même. Donc je ne sais pas trop quoi en dire, ou alors on devrait baisser son coût d’utilisation pour ceux qui veulent utiliser la tuile. C’est sûr que c’est une tuile non négligeable celle-ci.
En tous les cas, malgré des mécanismes éprouvés et donc pas forcément originaux (quoi que le système de retraite est très bon), j’ai beaucoup aimé le jeu. Et j’ai envie d’y rejouer. Le système de dés dont le chiffre est lié à l’expérience de l’ouvrier est assez plaisant, et colle au thème (pourtant un dé ne fait pas penser à un ouvrier). Bref, ce n’est pas le jeu du siècle mais un gout de reviens-y est assez présent pour ma part. Les avis sont par contre un peu mitigé autour de la table, certains n’ont pas aimé du tout le définissant de froid, d’autres ne l’ont pas trouvé passionnant (voire triste) et moi j’ai aimé. OK je dois être la seule. Bon, entre Citrus et Preator mon coeur balance LOL
En tous les cas, comme tout jeu, il est indispensable de le tester avant de l’acheter. Ceci dit, si vous aimez la pose d’ouvriers, Praetor devrait avoir sa place, même s’il n’a pas la trempe d’un Russian Railroads.
* Promo Pack
Philibert m’a envoyé le promo pack (sur demande in-extremis) ; celui-ci se présente sous la forme d’un punchboard sur lequel se dessine une mini extension (6 tuiles de ville, un plateau perso, quelques pièces et 2 tuiles mur supplémentaires). Ce promo pack sera disponible sur BGG Store, donc surveillez bien mais la mini extension n’apporte pas grand chose de ce que j’ai lu (je n’ai pas encore joué avec).
Les plus
- Mécanique éprouvée & fluide,
- Originalité sur la retraite et l’expérience des ouvriers basées sur les chiffres des dés,
- Praetor innove un peu mais conserve les bases solides des jeux de pose d’ouvriers,
- Facile mais profond (pas de mal de crane en fin de partie)
- Rejouabilité importante (tuiles diverses & ordre d’apparition différent à chaque partie)
- Plusieurs stratégies pour gagner des points
Les moins
- froid et peu d’interaction à deux,
- couleurs pas nettes pour les quartiers (on peut gagner des points en fonction du placement de la tuile construite et les couleurs sont pas bien visibles),
- une tuile cheatée,
- un peu répétitif et chiant en début de partie,
- y’a mieux comme pose d’ouvriers (mon cher Russian Railroads, Keyflower).
Auteur : Andrei Novac
Illustrateur : David Szilagyi
Editeurs : Editions Sans-Detour, NSKN Legendary Games, Play & Win
Nb joueurs : 2 à 5 joueurs
Age : A partir de 12 ans
Durée : 75 minutes
Prix : 39 euros chez Philibert
Bonjour GL
Deuxième partie de Praetor et j’ai également bien accroché, définitivement pas le jeu du siècle mais quand on a envie d’y revenir, forcément, on sait que c’est bon.
Je l’ai trouvé assez profond et pas vraiment ennuyeux en début de partie..ça permet de poser sa stratégie.
Et malgré beaucoup de débat sur la tuile incriminée , elle ne nous perturbe pas plus que ça (nous jouons à 2;)
Bonjour amis amateurs de platal !
Je sais que le sujet est très vieux mais étant tombé dessus via une recherche je voulais y contribuer si jamais d’autres tombaient dessus aussi. La tuile cheatée te celle qui permet de faire travailler un ouvrier à la retraite. L’auteur a fait un errata sur cette tuile qui consiste à la placer par le premier joueur et faire en sorte qu’elle n’appartienne à personne. Ainsi tout le monde paye 3 or pour l’utiliser et l’équilibre et beaucoup mieux ainsi … https://boardgamegeek.com/thread/1214977/official-errata-and-variants