Essen à la Maison : Journée 2 (Terracotta Army, Confluence Sidérale, Lacrimosa)

Seconde journée post Spiel à la maison avec des jeux très attendus et qui dit « très attendus », dit aussi « attention aux fausses idées… »

Une journée avec quelques déceptions mais des moments toujours très agréables autour de la table.

Terracotta Army

Terracotta Army est un jeu de pose d’ouvriers et placement de statues sur un échiquier. A votre tour,

  • Vous posez un de vos ouvriers (de deux types: apprenti ou artisan, l’apprenti ne peut pas aller sur un emplacement où se trouve un artisan ou un apprenti, alors que l’artisan peut se placer là il y a déjà un apprenti, mais ne se peut pas se placer là où un artisan est présent) et vous jouez les 3 actions des 3 rondelles (vous pouvez éventuellement dépenser 2 pièces pour tourner une des 2 rondelles supérieures).
  • Les actions principales consistent à façonner des statues et les placer dans le Mausolée. Chaque statue a un pouvoir particulier (bonus immédiat, permanent, fin de manche, fin de partie). Il y a deux types de statues : les guerriers et les spécialistes qui « améliorent » les guerriers. Il y a 4 statues différentes de Guerriers et 4 autres pour les spécialistes.

Pour les amateurs de pose d’ouvriers, c’est du pain béni !

Avis de GeekLette sur Terracotta Army

Disons le clairement j’en attendais beaucoup. J’aime les jeux de pose d’ouvriers. Faudrait vraiment rater quelque chose pour que je ne passe pas un bon moment.

Terracotta Army faisait donc partie des jeux que j’attendais, et était même dans mon top 5 Essen.

Parlons édition d’abord, car on a quelques pépins :

  • Le jeu est illisible (on a joué une seule partie) et cela entraine forcément un analysis paralysis si vous voulez bien jouer (d’autant plus que vous ne pouvez vraiment réfléchir à ce que vous voulez faire comme actions que quand le précédent joueur a figé les rondelles d’actions).
  • la salade de points de fin de partie fait mal au crâne. Marquer des points durant la partie et en fin de partie devient une corvée. C’est un comble pour des joueurs qui aiment les jeux à points.
  • Les aides de jeu ne sont pas imprimées et heureusement présentes dans la règle. On aurait aimer éviter de les imprimer… surtout vu le prix du jeu (69 €) et les aides de jeu sont indispensables sur la première partie. Peut-être même sur la seconde et les autres car il y a une partie du plateau qu’un joueur ne verra pas (les statues cachant la vue)

Ceci dit :

  • J’ai adoré les mécaniques de pose d’ouvriers et le placement de statues. Vraiment.
  • Visuellement, ça a de la gueule. Enfin perso, c’est ça qui m’a d’abord envie de jouer. Ensuite les règles 🙂
  • Le contrôle de zone dont la zone est délimitée par les joueurs est superbement trouvée. Une zone est finalement un groupe de statues identiques : celui qui en a le plus dans le groupe va dominer et faire des PV non négligeables (entre autres).
  • Il y a une richesse importante dans le choix de pose d’ouvriers car le joueur fera 3 actions décrites par 3 rondelles dont 2 peuvent être tournées (mais le joueur ne pourra tourner qu’une des deux)
  • J’ai halluciné de voir que le gagnant de la partie a joué 4ème durant quasi toute la partie, sans avoir upgrader ses ouvriers et sans avoir gagner une seule domination de groupe. Le jeu semble être sacrément bien équilibré, quand même.

Malgré tout, je pense que j’aurai peine à le sortir pour la pénibilité des PV et le manque de fluidité. Ca passera pas avec mon groupe.

Envie d’y rejouer => oui mais je semble être la seule…

Avis de El Stefano sur Terracotta Army

Teinte très moyenne en ce qui me concerne. Cette armée de statues m’aura laissé de marbre…Enfin de terracota….
La mécanique de pose d’ouvriers et de moteur de ressources est assez classique. Le twist du jeu se trouve en fait sur le damier et les différentes manières de poser les 8 types de statues. Et ç’est là où ça se corse : rapidement la lecture devient laborieuse entre les couleurs des joueurs, les différents types de statues… Ca score dans tous les sens, et perso j’ai joué au petit bonheur la chance, pour récolter de juteuses carottes dans cette salade de points. J’ai trouvé le décompte final laborieux et alambiqué à l’extrême (scorez la différence entre les joueurs uniquement si orthogonalement conjoints à la politique gouvernementale… KAMOULOX !!!).

Le jeu en soit n’est pas mauvais mais vu la quantité d’autres jeux géniaux qui tournent sur nos tables, il a une probabilité très basse de revenir sur ma nappe.

Avis de JeuxPaypay sur Terracotta Army

Au 1e regard, avec ses figurines à placer sur un rectangle, j’ai eu l’impression de me retrouver devant un jeu d’échecs où la position de nos statues va être cruciale. Et cette sensation s’est avérée juste. Les manières de scorer fusent de partout, peut-être un peu trop à mon goût par rapport à l’emplacement du guerrier ou spécialiste choisi. L’emploi de la roue, même je ne suis pas un grand fan, entraine une multitude de combinaisons possibles, le revers de la médaille est le temps de latence car l’anticipation de coups entre 2 tours n’est pas vraiment possible. L’ordre de tour s’est avéré peu important car finalement moyennement contraint de jouer en dernier. La présence mériterait peut-être d’être aussi un peu moins compensatoire.

Ainsi de mon retour personnel, c’est un jeu plaisant mais la partie ne m’a pas fait ressentir une envie folle d’y rejouer.

1–4 joueurs, 14 ans et +, 90–120 Min
Complexité BGG: 3.25 / 5
Auteurs: Przemysław Fornal, Adam Kwapiński
Illustrateurs: Zuzanna Kołakowska, Jan Lipiński, Aleksander Zawada
Editeur: Board&Dice (en VF chez Pixie pour le 11 nov 2022)

Acheter sur Philibert ou sur Ludum pour aider le blog 🙂

Confluence Sidérale

 

Confluence Sidérale est un jeu de négociation. Vous allez marchander. TOUT marchander (sauf vos PVs).

Il s’agit ici d’un jeu d’échanges de ressources / de cartes… Et uniquement cela.

Avis de GeekLette

Ca aurait pu être un immense jeu mais la règle nous a clairement tués. En manque d’information, il faut tout deviner, alors que le jeu est super simple à expliquer une fois qu’on passé 2h30 sur la pauvre règle ! Mais quand on est dans un marathon de jeux, si la règle ne suit pas, la partie ne suivra pas non plus. Les règles (même en français) sont incompréhensibles à la première lecture, il faut lire, relire, rerelire les phrases pour espérer comprendre.

Si vous aimez Trismegistus et Masters of renaissance, qui proposent aussi de transformer ses ressources TOUT le temps, ici c’est pareil mais vous négociez les ressources qui vous manquent ou qui manquent à quelqu’un qui a une ressource qui vous intéresse etc… Un beau casse tête.

Ajoutez à cela des factions à apprivoiser donc qui prennent du temps à étudier et vous obtenez un groupe de joueurs qui digèrent mal la partie.

Par contre, j’aime Masters Of Renaissance et ces interminables transformations de ressources donc j’étais quand même pleinement habituée et finalement satisfaite des 2 manches qu’on a fait car j’ai réussi à faire tout ce que voulais. Mais quelqu’un qui n’est pas habitué du tout à ce type de jeu n’aura clairement pas envie de commencer par ça.

Ca n’a malheureusement pas convaincu pour 2 raisons du coup : on n’est pas le type de joueurs cibles et la règle n’a pas aidé. 

Avis de El Stefano sur Confluence Sidérale

Mon Excavation Earth de cet Essen 2022. En gros, je n’ai rien compris. Je me suis mis en mode mono-neurone en attendant la fin de la partie. Je vais mettre ça sur le compte des règles qui m’ont semblé peu explicites voire cryptiques. Ceci dit, ce que j’en ai retenu du fond de la béance abyssale de ma cervelle endormie : de l’épicerie, de l’épicerie et encore de l’épicerie.  Vas-y que j’ t’échange  trois bleus contre six petits blancs que je transforme en 4 hexagones jaunes pour acheter une carte qui me rapportera un  demi point de victoire… Sans compter la pléthore de cartes jouables chez les uns et chez les autres mais vu qu’il y en a tellement sur la table tu sais même plus quoi faire. Pfff ennui.

Le jeu est certainement très bien mais clairement ce côté épicerie est rédhibitoire. Pour moi, CQFJ (Celui Qu’il ne Fallait pas Jouer). Je file faire tester mon QI. J’ai peur…..

Avis de JeuxPaypay sur Confluence Sidérale

Là on part sur un jeu de négociation, aïe loin d’être mon fort… J’ai bien apprécié la diversité des espèces où il faut s’imprégner du mode de fonctionnement. Le principe de construction de moteur est particulièrement intéressant avec cette idée de réaliser des inventions qui semble être le centre d’intérêt particulier du jeu. Reste la phase de négociation où là comme je disais ce n’est pas mon fort, ce qui lorsqu’on a du mal à capter l’attention des autres joueurs et à convaincre devient un frein dans le développement de son espèce.

Un jeu en conséquence riche, un peu chaotique à mon goût dans cette phase de négoce où il peut régner une certaine cacophonie. Ce n’est pas un jeu pour moi mais il est très loin d’être mauvais au contraire pour les amateurs de ce type de jeu.

4–9 joueurs, 14 ans et +, 120–180 Min
Complexité BGG : 3.55 / 5
Auteur: TauCeti Deichmann
Illustrateurs: Kwanchai Moriya, Jesse Seidule, Nakarin Sukontakorn
Editeur: WizKids (VF chez Intrafin)
71,90 € chez Ludum, 71,95 € chez Philibert (pour aider le blog 🙂 )

Lacrimosa 

Ce qui est promis:

« Dans Lacrimosa, les joueurs jouent le rôle de mécènes du musicien décédé, contribuant une dernière fois avec leurs fonds aux œuvres du compositeur. Au cours du jeu, vous jouez dans deux lignes temporelles différentes : le présent et le passé. Dans le présent, vous commandez les parties manquantes du Requiem à d’autres compositeurs afin de le compléter. Dans le passé, le jeu se déroule en cinq époques dans lesquelles vous contribuez en achetant au compositeur de nouvelles compositions à vendre ou à exposer, en l’accompagnant dans les différents voyages à travers les principales cours et théâtres d’Europe, et en rassemblant les ressources nécessaires pour soutenir le musicien au cours de sa carrière. »

=> Aucun ressenti du passé et le présent autrement que thématiquement et encore. Aucune mécanique de retour dans le temps comme dans Anachrony, sauf que c’est ce qu’on s’attend à voir ici.

« Pendant le jeu, vous jouez des cartes d’une main limitée que vous améliorerez au fur et à mesure de la progression du jeu. Ces cartes peuvent être jouées soit comme des actions, soit comme des générateurs de ressources, et les joueurs doivent optimiser leurs ressources et leurs finances afin de soutenir leur meilleure version de l’histoire et leur relation avec Mozart. »

=> Oui, à votre tour, vous posez 2 cartes : une à jouer, l’autre pour son bonus de fin de manche (mais du coup vous ne faites pas son action).

Avis de GeekLette

A la lecture des règles, très efficaces, (hormis les cartes de départ…. on a failli pas les trouver ! mdr), Lacrimosa envoie du rêve. Mécaniquement : jouer une carte pour son action et l’autre pour son bonus de fin de manche pose une certain dilemme très sympathique surtout quand on commence à avoir des cartes bien sympas puisque nos 9 cartes vont être améliorées.

Par contre, on s’attendait à un jeu difficile et son manque de richesse et de profondeur nous a surpris.

Une seconde partie est du coup nécessaire, en prenant le jeu tel qu’il est : un jeu initié au matériel somptueux !

Et j’admets, j’ai un peu râler à la fin, car j’ai vraiment bien joué et lors de la dernière manche, mes cartes ne sont pas arrivées dans le bon ordre et je perds clairement la partie à cause de ça. On ne choisit donc pas toujours ses actions. Frustrant mais pas dans le bon sens quand on aime maitriser sa partie.

A rejouer en couple aussi car il marche très bien à deux. Et doit certainement présenter plus de tensions à 3 et 4 joueurs.

Avis de JeuxPaypay

Je partais avec une grosse attente : pour sa thématique autour de cet artiste qui a bercé ma jeunesse autour du magnifique film Amadeus mais aussi pour sa couverture intrigante.

Côté matériel : c’est un grand bravo, en particulier pour le plateau en double épaisseur qui permet de positionner parfaitement la bourse de revenu, les compétences et les cartes jouées que l’on insère avec un petit bémol pour les cartes du dessus qui nécessitent d’être plutôt délicat pour les retirer en fin de manche. Sinon pour le reste, rien à dire à part la partie de Constance qui nous a un peu déçu par la présence de ces jetons soupir un peu too much qui finalement a entraîné un désintérêt de la carte.

La Direction artistique : j’aime sa sobriété et classicisme bien en rapport à la thématique.

Côté gameplay : avec un 3,1 de difficulté sur BGG, je m’attendais à un jeu un peu plus exigeant même si la réflexion est présente. Les mises en place de mécaniques connues comme le marché décroissant de cartes, le voyage à travers l’Europe voire l’effet de majorité sur la partition (malgré une petite confusion due à une lecture trop rapide liée à la fatigue) n’est pas pour me déplaire mais je me suis senti un peu trop limité dans mes actions, contraint par le tirage de ses cartes, soumis à un hasard d’arrivée des objectifs lorsque plusieurs sont acquises durant un manche.

Ainsi, même si le jeu fut aussi plaisant, il reste une déception par rapport à l’attente que j’avais.

Donc un jeu pas mal mais trop limité et lié à une part de chance qui ne me donne que moyennement envie d’y rejouer rapidement à chaud.

1–4 joueurs, 14 ans et +, 90 Min
Complexité BGG: 3.10 / 5
Auteurs: Gerard Ascensi, Ferran Renalias
Illustrateurs: Jared Blando, Enrique Corominas
Editeur: Devir

Et vous ? Racontez nous : quel jeu attendiez vous le plus et qui vous a surpris dans le bon ou mauvais sens ?

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2 Comments

  1. Hmmm, je m’attendais à des ressentis comme les vôtres, pour Lacrimosa qui m’intéressait. Je vais patienter un peu avant de l’acquérir, donc !
    Merci pour vos retours 🙂

  2. Et bien comme précédemment dit, dans cette liste, pour nous à la maison, le titre qui nous a le plus surpris dans le bon sens c’est Confluence Sidérale. Maintenant, c’est le seul jeu cité dans cet article qu’on a ! 😉 Bien évidemment, il est clivant et peut très bien ne pas plaire. Pour la règle, oui, il m’a fallu la lire plusieurs fois, mais je n’ai pas détecté de trous d’informations notables… Le principal défaut étant que le texte est assez « circonvolutionné » par moment. Il manque peut-être une excellente vidéo-règle, par exemple par un Branislav Berec (Nithrania). Celle de RTFM n’est pas géniale (et c’est d’ailleurs une exception, car cette chaîne fait d’excellentes vidéo-règles).

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