Alone…

Pour mieux digérer la triste nouvelle d’un 2ème confinement , avec mon padawan, nous nous sommes rendus chez notre crémier avant la deadline. Nous n’avions pas d’idée précise sauf un jeu plutôt pour 2 joueurs. Après avoir éliminé tous les coopératifs (pas le type favori à la maison :)), mon jeune apprenti a jeté son dévolu sur le jeu « Alone« . Je ne connaissais pas spécialement, pas beaucoup de retours sur le sujet sur Internet… Achat un peu à l’aveugle du coup, mais nous espérions que la promesse de la boîte n’était pas fausse…

Alone, pour 2 à 4 joueurs, de Andrea Crespi et Lorenzo Silva, illustré par Steven Hamilton, Paolo Lamanna , édité par Edge et distribué par Asmodée en France.

62,95 € en VF chez Philibert

Le mal rôde…

Dans ce jeu asymétrique, un joueur incarnera un héros : un spationaute ayant eu la malchance de s’échouer sur une base spatiale peu accueillante où il ne semble pas y avoir grand monde… sauf que…

Les autres joueurs incarneront le mal et auront à disposition tout un bestiaire maléfique.

Vous l’aurez compris : il va s’agir d’un jeu d’affrontement entre 2 camps : le bien et le mal. Le héros devra accomplir 2 missions pour gagner la partie, tandis que le mal devra, on va faire simple : tuer le héros.

La boîte est bien garnie : vous trouverez 4 figurines pour les héros (car vous avez plusieurs types de personnages, avec chacun sa spécialité), des créatures du mal et surtout un paquet de tuiles pour représenter les couloirs et salle de la base spatiale. Vous aurez bien sûr plein d’autres choses : le plateau de jeu du héros, des jetons à ne plus savoir qu’en faire , des dés (et oui les combats se résoudront à base de lancers de dés), des cartes, …

Pour débuter une partie, chaque camp va effectuer ses préparations.

Initialisation du héros

D’un côté, le héros va initialiser son plateau joueur avec les comptes tours , ses jetons santé physique et mentale, quelques jetons adrénaline sur lesquels je reviendrai.

Mais surtout il va choisir son personnage parmi 4 (chacun ayant un avantage ; par exemple, le capitaine peut relancer un dé échec, l’ingénieur va gratuitement améliorer son équipement) et le niveau de difficulté. Ce niveau influence sur votre équipement de départ, et les récompenses de milieu de partie (quand une première mission sera réalisée avec succès). En fonction, il aura donc un équipement de départ précis ou aléatoire.

il devra également piocher 3 cartes missions : 2 missions de départ, une mission finale. Les missions sont des actions à effectuer dans des salles particulières de la base. La mission finale reste « bloquée » sous les missions de départ jusqu’à ce qu’une des deux soit effectuée. les missions de départ peuvent affecter le contexte de la partie, donnant un petit côté spécifique à chaque partie.

Initialisation du mal

Pendant ce temps, le mal prépare son plan… il va de son côté initialiser les plans de la base spatiale (avec 2 plateaux à assembler représentant 2 niveaux distincts, reliés par des escaliers, recto verso, permettant d’avoir des configurations différentes), placer aléatoirement les salles de la base, identifier les salles concernées par les missions du héros, placer quelques créatures de départ.

Enfin il pioche une dizaine de cartes qui vont lui permettre de réaliser des actions selon les actions du héros.

Affrontez vos peurs…

La partie débute alors. Elle se déroule en une série de manches appelées rounds, chacune ayant 8 tours. Le héros va jouer ces 8 tours d’actions, et le mal agira lui en réaction : il n’a pas de phase spécifique de jeu. A la fin des 8 tours, la manche se termine, on passe à une phase d’entretien, on avance le compteur de manche/round et c’est reparti.

Lors de son tour, le héros peut choisir une action parmi les suivantes :

  • se déplacer,
  • explorer,
  • combattre,
  • localiser des « cibles » (cela peut être des salles particulières ou des types de créatures),
  • prospecter (ie fouiller pour piocher des cartes équipement),
  • interagir (pour allumer la lumière ou réaliser votre mission dans la salle adéquate).

Une fois l’action choisie, il l’annonce pour permettre au maître du mal de réagir : ce dernier peut alors jouer une carte correspondant à l’action annoncée et réaliser les actions de la carte, ou alors jouer une carte face cachée pour réaliser au choix : un déplacement d’une créature déjà en jeu ou en faire apparaître une nouvelle dans la base.

Ce système rend le jeu assez dynamique je trouve et permet d’être attentif à tout ce qui se passe.

1 tour = 1 action pour le héros. Mais il peut décider de jouer un jeton adrénaline pour en faire une de plus dans le même tour. Mais ces jetons étant limités dans un round, il faudra les utiliser avec prudence…

Côté force du mal, il est également possible de jouer une 2ème carte par tour. Les cartes sont placées sur des emplacements spécifiques limités en nombre. La 2ème carte jouée le sera à l’horizontal, ce qui occupera 2 emplacements de cartes. Donc là aussi, à jouer au moment opportun !

Le héros pourra donc essayer d’explorer avant de se déplacer, histoire de savoir ce qui l’attend. Il pourra aussi autant que possible rétablir l’éclairage de certains secteurs : cela donne un avantage sur les créatures moins performantes à la lumière. Mais attention, ce n’est pas une promenade de santé ; le héros ne peut pas prendre son temps, tranquillou et y aller aussi prudemment que possible… Au bout de 3 rounds, on va passer en mode cauchemar ! les créatures seront plus fortes, plus rapides, plus méchantes !!!

le héros en cours d’exploration… Jusqu’ici tout va bien

Concernant les combats, on est dans du classique : on lance un nombre de dés et on compte les succès. Certaines faces des dés font apparaître des « ! » : certaines situations permettront à l’un ou l’autre camp d’en tirer profit et de les considérer comme des succès.

Un aperçu des créatures

Dans la boîte de base, il y a 5 sortes de créatures. Chacune a ses spécificités, forces et faiblesses.

Une créature est caractérisée par :

  • ses points de vie en 2 parties. Par exemple, le ver a 2/2 point de vie. Cela signifie qu’il faut en une attaque infliger 2 dégâts pour le toucher une fois, puis 2 autres dégâts pour le tuer. SI vous faites 4 touches en une fois, il sera tué immédiatement. Par contre, si vous ne faites qu’une touche sur une attaque, elle n’a aucun effet…
  • ses dés d’attaque : là aussi on a 2 informations. en effet le nombre de dés est moins important dans les zones éclairées
  • sa capacité à effrayer le héros : en cas de rencontre impromptue, il perdra des points de santé mentale
  • la distance minimum avec le héros quand il rentre en jeu (oui, quand même, on ne va pas sauter sur lui comme des malpropres).

Un kiff énorme !!!

Bon, on va pas se mentir : on adore ce jeu !! à la maison, en 4 jours il est sorti 8 fois.

Les règles ne sont pas simples à prendre en main car il y en a un peu partout : vous avez 3 livrets de règles… un pour les règles de base, un pour les règles du mal, un pour les règles du héros. Mais heureusement elles ne sont pas compliquées ! après une deux parties, plus besoin d’y retourner.

Il y a une vraie immersion pour chacun des deux camps : le héros qui ne sait pas où il va, qui découvre, salle par salle, couloir par couloir la base. tout en étant pressé par le temps qui s’écoule, qui se fait rapprocher le mode cauchemar… à chaque apparition ou déplacement d’une créature, il faudra indiquer au héros la provenance de ce son… à l’est, ouest, sud, nord… ou bien de l’autre étage … ça fait flipper, on adore 🙂 Pendant ce temps, les forces du mal déploient leurs créatures, pour surprendre et attaquer le héros. On connait l’objectif du héros, on essaie de préparer au mieux ce piège qui se referme…

Si le jeu fonctionne très bien à 2, chacun jouant un camp, je ne suis pas sûre qu’il soit aussi bien à 3 ou 4 : dans ces configurations, 1 joueur sera le héros et les autres seront tous du côté du mal. Il faudra alors qu’ils échangent ensemble pour choisir quoi et comment jouer. j’ai peur que cela nuise à la fluidité du jeu.

7 Comments

    • Franchement ? J’avais un peu peur de ce choix fait a l’aveugle…
      Mais C’est toooop !
      Bon faut aimer les jeux asymétriques , avec des combats qui se résolvent aux dés.
      Un excellent jeu pour nous, à jouer à 2 🙂

1 Trackback / Pingback

  1. Journal de confinement #1 – GeekLette

Répondre à Alefto Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*