« Yggdrasil » VS « Yggdrasil Chronicles » : Le Match !

1–5 joueurs, + de 14 ans, 90 minutes
Auteur: Cédric Lefebvre
Illustrateur: Maëva da Silva, Christine Deschamps
Editeur: Ludonaute
Boite offerte par Ludonaute
45 € en VF chez Philibert

Article écrit par Nic0.

8 Ans séparent ces 2 versions :

Yggdrasil Chronicles est une réédition augmentée du jeu original de 2011, mais tout en conservant le thème à l’identique, pas mal de choses ont évolué, que ce soit au niveau du design (beaucoup plus « tape à l’œil » sur Chronicles) mais également des mécaniques, le but du jeu restant le même : empêcher le mal de ravager Yggdrasil, le fameux frêne cosmique supportant les 9 mondes dans la mythologie nordique.

« Le temps presse, le Ragnarök approche, alors sans plus attendre préparez-vous pour la dernière bataille et le match entre ces 2 jeux ! »

Commençons par ce qui saute aux yeux, la taille ! (Comment ça, ça ne compte pas?!)

C’est bien simple, Yggdrasil Chronicles (au surnom facile de Chronicles, car plus court à écrire), fait le double de son ancêtre !

Concernant le design, Chronicles ajoute une 3ème dimension très bien pensée, une fois l’ensemble monté (montage assez facile d’ailleurs, on dirait un meuble IKEA sans aucune vis manquante ! ), l’arbre est tout simplement magnifique et cerise sur le gâteau peut pivoter très facilement (pas comme un meuble Ikea donc)!

l’arbre cosmique (et pas comique)

Le rendu des mondes est très bien réalisé, les illustrations léchées, le matériel de qualité et jouer en verticalité est assez original et bouscule les habitudes !

Évidemment les illustrations sont plus agréables sur Chronicles, , le progrès étant passé par là, je garde cependant une préférence vintage pour les illustrations d’Yggdrasil version initiale, notamment pour les Dieux (Franchement Odin en vieux barbu avec sa capuche fait un peu vieux druide à la retraite «  à points », non!) Les illustrations de certains personnages et artefacts ont cependant séduit mes acolytes…  les goûts et les couleurs…

Venons-en maintenant au contenu du jeu qui nous propose un jeu coopératif où les joueurs incarnent des Dieux de la mythologie scandinave : Odin, Thor, Frey, Heimdall, Tyr & Freyja. On retrouve les mêmes personnages entre les deux versions excepté Frigg qui rejoint la bande dans Chronicles. Nous allons donc incarner ces fameux dieux et empêcher le mal de ravager Yggdrasil et sévissant sous la forme de divinités maléfiques telles que Nidhögg, Hel, Surt, Loki, Iormungand & Fenrir…

Dans la première version du jeu, le but est clair : au fur et à mesure de la partie, les divinités maléfiques vont avancer sur une piste en direction d’Asgard, les joueurs devant les empêcher d’avancer trop loin. Pour gagner les joueurs doivent épuiser le paquet de cartes créatures sans avoir subi une seule des conditions de défaite évoquées ci-dessus, simple et efficace.

Dans la 2ème version, les conditions de fin de partie se corsent un peu plus : en effet, les joueurs perdent tous ensemble si au moins un des Dieux que nous incarnons meurt, ou si un ennemi est activé mais qu’il est impossible d’appliquer son effet (par exemple, imaginons que Hel, la déesse de la Mort, soit activée, sa première action est de monter de 1 niveau, sur l’Arbre: si Hel se trouve déjà au sommet, la partie est perdue ! Damned!)

Pour gagner, les joueurs doivent faire avancer Nidhögg sur le dernier symbole Arbre sur la page du livre des sagas (livre servant de support pour une partie classique mais également de support pour la campagne).

Passons aux mécaniques du jeu, sans rentrer dans des détails assommants, les 2 jeux fonctionnent plus ou moins sur le même principe.

Pour Yggdrasil, chaque joueur joue à tour de rôle, d’abord on tire une carte ennemi, on la révèle, on avance l’ennemi sur la piste évoquée plus haut tout en appliquant son effet (différent selon chaque Ennemi). On réalise ensuite trois actions parmi 9 possibles.

Passons maintenant à Chronicles, la mécanique est un peu différente, tous les joueurs prennent une carte ennemi de leur paquet de carte personnage et les placent sur la Roue centrale face cachée, ils décident ensuite de la stratégie à adopter, en gros qui va jouer dans quel ordre.

Roue des ennemis en approche

Une fois la stratégie établie, le joueur révèle sa carte créature, si l’ennemi n’était pas encore présent, il la pose sur la roue et passe à la suite; si l’ennemi était déjà présent, il applique son effet.

Et c’est là une des grandes différences entre nos 2 jeux, sur Yggdrasil, tous les ennemis avancent sur la même piste, mais dans Chronicles chaque ennemi a une activation différente et va avancer sur différents mondes.

Si par malheur, il arrive sur un monde déjà occupé par un autre ennemi, il ravagera ce monde, empêchant ainsi le joueur de faire les actions liées à ce monde, mais rendant également Fenrir de plus en plus puissant. Les interconnexions sont très bien réalisées dans Chronicles, on ajoute des pions sur les échelles de force de certains dieux, indiquant ainsi leur force au combat.

Dans certains cas également, on est amené à faire tourner d’un cran le niveau intermédiaire de l’arbre, ce qui rend les déplacements plus compliqués. En effet, dans Chronicles, pour faire l’action d’un lieu, les joueurs doivent d’abord y déplacer leur avatar, et c’est ce qui fait la plus grosse des différences entre les 2 jeux. Avec l’ajout de cette 3ème dimension, on a vraiment l’impression de se déplacer dans l’arbre pour combattre les forces maléfiques, utiliser les bonus des Lieux, soigner notre Frêne cosmique des blessures infligées par ces vils ennemis, immersion dans le thème garantie !

Seul petit bémol, si comme moi vous êtes atteint du syndrome de la maladresse chronique, vous risquez fort de porter un coup fatal à notre pauvre Yggdrasil. Dans note partie avec El Stefano, un mouvement malheureux a eu pour effet de tout renverser, et sachant le nombre de pions présents sur les différents niveaux de l’arbre, je vous assure qu’il est compliqué de tout remettre en ordre.

Certains ont également peu apprécié la lisibilité des actions et des déplacement sur l’Arbre. Il faut un temps d’adaptation qui varie selon les joueurs pour arriver à se projeter mais une fois ce cap passé c’est beaucoup plus fluide…

Avec ces retouches sur le jeu, le gros point fort de Chronicles est incontestablement ses Chroniques (ouais , logique me direz-vous?). La campagne proposée par Chronicles rajoute une touche d’originalité et de variété dans les parties, les joueurs devant jouer plusieurs sagas divisées en plusieurs étapes pour en terminer une bonne fois pour toutes avec le Mal et sauver le frêne cosmique ! On se prend facilement au jeu et cela donne une durée de vie à ce Chronicles, surtout si vous êtes un passionné de mythologie !

En conclusion, Yggdrasil et Chronicles sont deux jeux très intéressants pour tout joueur appréciant le mode coopératif. Chronicles ne fait pas dans la simple réédition, avec 2 gros points forts : sa verticalité originale et ses chroniques qui font que le jeu à un goût de reviens-y …

Je n’aborde d’ailleurs pas le contenu de cette partie pour ne pas déflorer le plaisir d’enchaîner les aventures.

Vous aimez les hommes à barbe vêtus en poil de loup, et travailler ensemble pour sauver le monde ? Foncez !

1 Comment

  1. Perso j’ai pas les coop… Mais là je me suis bien éclaté sur celui là. Après je confirme, faut adapter nos mouvements de joueurs à une verticalité qui nous est bien inhabituelle sous peine de tout renverser !

Répondre à Le cracoucasse !!!!! AHAHAHAH !!!Je suis le vilain cracoucasse qui pue qui pète qui prend son c...l pour une trompette ! Annuler la réponse

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