Fantastic Factories : Usines Lego chez Minivilles

Les vacances sont bel et bien terminées. Cessez de grogner dans votre coin ça n’y changera rien.

Que puis-je ludiquement retenir de ces quelques jours ? Une bien belle leçon donnée par ma fille de huit ans qui pourrait se résumer ainsi :

« Papa, y a pas que les gros jeux dans la vie. Il est peut être bien ton Feudum de 4 heures mais moi j’peux pas y jouer !!! ».

La seule réaction censée devant ce genre de réflexion serait une manchette bien appuyée dans la gorge de la dite enfant suivie d’une superbe fourchette oculaire afin de lui rappeler qui est le boss dans cette foutue baraque. Malheureusement la loi nous l’interdit depuis peu. On ne peut plus torturer nos enfants en paix. C’est comme ça que débutent les dictatures.

Ne me restait alors que l’introspection…

« Papa s’éclate quand il introspecte… »

Et la malicieuse enfant avait raison. Entre deux parties épiques de gros jeux eurogames bien velus et testostéronnés, une petite pause s’impose parfois. Mais pas que… Il est aussi parfois fort sympa de jouer avec son enfant. Car la chose ne sert pas qu’à occuper plusieurs pièces dans la maison, ruiner votre compte en banque en Sylvanians à la c…, détruire votre vie horizontale du couple, geindre, pleurnicher, mordre, renverser, tâcher, user… Non ! Cette petite chose peut aussi vous servir à occuper la place de deuxième joueur pour des jeux légers. Et là j’entends ma femme me dire : « souviens-toi, cette gamine on l’avait fait pour pouvoir faire des jeux de société à 3… ».

D’où le jeu à suivre juste en dessous de cette ligne :

Fantastic factories : Ze Box en couleurs ! Chez GeekLette on aime la couleur.

Attention Alerte Orginalité !

WOOOOOOOOUUUUUUUhhhhhhh (imitation graphique du cri de la sirène d’alarme. Et là ça vous en bouche un coin tant l’auteur de l’article fait preuve d’une incroyable audace littéraire. )

Dans fantastic factories, vous allez devoir construire des usines afin de fabriquer des marchandises. Je vous avais prévenu, c’est original.

« Ouverture de la boiboite. Oh ! Dedans y a plein de plastique qui va niquer les dauphins… »

« Impeccablement rangé. »

L’art de la mise en photo. Admirez ce pion premier joueur sur une pile de dés, allégorie du danger des industries dans le monde moderne.

Ze mécanique of ze game :

D’abord une phase marché dans laquelle vous pourrez récupérer un des quatre bâtiments disponibles ou un des quatre ouvriers prêts à l’emploi.

Les ouvriers de  Manhattan project sont venus donner un coup de main aux concepteurs de Fantastic Factories. »

Les bâtiments permettent de fabriquer des ressources, de tirer des cartes supplémentaires ou de fabriquer des marchandises.

Les ouvriers sont des one shot avec un pouvoir bien utile et plutôt puissant (tel que deux dès supplémentaires).

Vient une phase de travail où vous assignez les 4 dès que vous venez de lancer à l’instant à des tâches telles que générer des ressources, activer vos usines. Vous pouvez aussi fabriquer vos usines à cette phase.

Le jeu se termine lorsque que 12 marchandises sont fabriquées ou que 10 usines sont posées.

« La zone de jeu. »

« Yes. Ma première usine. Ecolo en plus.»

« Le progrès avance. C’est un peu moins écolo. Ça sent la catastrophe industrielle… »

Alors ?

Alors oui tout cela sent à plein nez le déjà vu, vu et revu… Rien de nouveau, rien de bien excitant pour un gros gamer comme moi. Si ce n’est d’essayer de comboter au mieux les pouvoirs des diverses cartes.

Mais…

Ma fille a aimé. Parce que pour elle c’est un Minivilles un peu plus complexe, un peu plus complet et qu’arrivé à ce moment de sa vie ludique elle a besoin de passer en douceur au palier supérieur.

Certes, il n’y a quasiment aucune interaction entre les joueurs si ce n’est se piquer une carte à l’occasion (rare) mais malgré tout on se prend au jeu de construire sa zone industrielle plus vite que son voisin et tant pis si on contribue à cramer un peu plus la planète, mais, il n’en est pas question dans le jeu.

On se retrouve quand même assez rapidement en mode solitaire, le nez planté dans sa zone de jeu pour optimiser au mieux. Car c’est dans la phase de production que se situe le cœur du jeu, phase dans laquelle les joueurs jouent en même temps. Va falloir se faire confiance les copains… Les tricheurs adoreront ce jeu bien évidement.

Les parties sont assez rapides et plaisantes. Le dosage de réflexion est équilibré entre souple et calculatoire. Ma fille attend avec impatience la VF (moi aussi parce que la traduction en direct…pfff…).

Le jeu est proposé pour des 14 et plus. Je ne suis pas sûr que cette tranche d’âge s’amusera beaucoup avec cette boite. Mais pour des 8-10 ans c’est parfait. Un pas de plus vers les gros jeux de gestion qui tâchent.

Et pour préparer noël, c’est ici !! Ah oui pardon j’oubliais, c’est un jeu KS non disponible pour le moment en boutique.

https://www.philibertnet.com/fr/#ae4

« Deux pions inutiles dans le jeu donc totalement indispensables. »

« Le jeu propose un mode solo qui peut s’avérer tendu. »

« Pluie de dés dans ma tour à dés maison. Merci à mon beauf et à son impeccable travail du métal. « 

El Stefano

1–5 joueurs, 14 ans et +, 45–60 Min
Auteurs: Joseph Z Chen, Justin Faulkner
Illustrateur: Joseph Z Chen
Editeurs: Deep Water Games, Metafactory Games

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