La revue BGG #3

Voici la 3ème de mes « revues de BGG ». Chaque quinzaine apparemment.

Bien évidemment, je ne vois pas tout ce qui est écrit sur BGG, et je fais une sélection basée sur ce qui me semble le plus intéressant. Vu le nombre de sujets évoqués, je ne fais qu’une courte présentation de chacun et je les groupe par catégorie :

    • les généralités,
    • les jeux que j’ai découverts, les annonces de sortie/réédition,
    • les variantes de jeux,
    • les rethématisations et les « redraws »,
    • les améliorations graphiques/matérielles des jeux,
    • les « Print and play » (PnP), les WIP et l’édition de jeux,
    • les infos sur les conventions,
    • les stats,
    • en français dans le texte,
    • le cabinet de curiosités.

Assez logiquement, la très grande majorité des liens renvoient vers des discussions en anglais, sauf pour la rubrique « en français dans le texte ».

 

Les généralités :

Une discussion sur la différence entre chaos et aléatoire dans les jeux, avec notamment cette distinction suggérée : « l’aléatoire c’est l’absence de contrôle sur un changement de l’état du jeu, le chaos c’est l’impossibilité de prédire un changement de l’état du jeu ».

Comment faites-vous pour amener un de vos jeux sur la table lors des soirées de type « chacun amène un jeu et on avisera » ? Etes-vous plutôt attentiste (j’amène mon jeu, je le suggère et j’avise) ou plutôt dirigiste (je me trouve au moins un joueur à l’avance, j’installe le jeu et je vois qui nous rejoint) ? Et à partir de quel degré d’insatisfaction ou de divergence de goûts décidez-vous de tout simplement quitter un groupe de joueurs ? Peut-être devriez-vous alors considérer ce qui pourrait vous intéresser dans un jeu solo, le temps de reformer un groupe.

Dans les discussions sur le jeu en solitaire, il est fréquent d’entendre des gens expliquer qu’ils ne sont pas intéressés parce qu’ils jouent en priorité pour l’interaction avec les autres personnes autour de la table. Les amateurs de jeux thématiques / « à l’américaine », se moquent parfois des jeux « à l’européenne » qu’ils qualifient de « multiplayer solitaire ». Pour ma part, j’ai trouvé intéressante cette discussion sur la classification du niveau d’interaction dans les jeux (multijoueurs), avec notamment cette suggestion d’échelle (qui ne s’applique cependant pas à tout, notamment pas aux jeux co-opératifs et aux « jeux d’apéro ») :

  1. Destruction nécessaire,
  2. Agression opportuniste,
  3. Déni & blocage,
  4. Course,
  5. Contestation,
  6. Absence de compétition.

A partir de quand plus c’est trop ? Que l’on parle de durée de jeu ou de surface occupée sur la table. La plupart des gens semblent considérer que l’histoire racontée par le jeu et la quantité d’aléa ont un grand impact sur la longueur qu’ils sont prêts à accepter. Et seriez-vous prêt à louer une table pour pouvoir jouer à un jeu parce que la table de votre salon est trop petite pour Twillight Imperium 4 (90 cm x 90 cm rien que pour le plateau de jeu, de mémoire) ?

Et si un jeu n’est pas trop long/encombrant, est-il temps d’acheter des extensions ? Etes-vous du genre à n’acheter que les jeux de base ? Ou êtes-vous un acheteur d’extensions pour avoir « plus du même » (L’Intrigue pour Dominion par exemple), de nouveaux mécanismes (Leaders pour 7 Wonders), voire pour régler un problème du jeu de base.

Pourquoi les joueurs (ou en tout cas un échantillon non-représentatif) soutiennent- ils un projet de financement participatif ? Apparemment essentiellement pour l’obtention de contenu exclusif (ce qui va, au contraire, complètement rebuter d’autres soutiens potentiels), le soutien des petits créateurs et l’existence même du jeu.

Les jeux, les annonces de sortie, réédition, … :

  • Une première sortie ratée pour Legendary encounters: X-files (à cause de problèmes d’impression des dos de carte l’intégralité du 1er tirage va apparemment partir au rebus).

  • Pipeline (de Ryan Courtney chez Capstone games, illustré par Ian O’Toole), encore peu de détails sur ce jeu au plateau austère et intrigant dans lequel on doit investir dans un réseau d’oléoducs, potentiellement testable à Essen.

  • Keyforge, le premier jeu « le contenu de chaque boîte est unique » de Richard Garfield. Un JCC, sans possibilité (en théorie) de construire son deck, des tournois, un système de handicap, … plein de raisons de faire du bruit et de créer des discussions enflammées a priori.

  • Root, dont la réception (pour les participants au financement participatif) est apparemment en cours en Europe, semble recevoir de très bonnes critiques. Son auteur (Cole Wehrle) a publié plusieurs articles sur l’origine du projet et son développement.

  • Futuropia, un jeu de Friedemann Friese, situé dans un futur utopique où le travail est effectué par les robots, laissant aux humains

 

Les rethématisations :

Ghost story dans l’univers de Cthulhu (et plus précisément de Dagon).

 

Les améliorations graphiques/matérielles des jeux :

Des autocollants pour passer les pions en cartons des Charlatans de Quedlinburg (le dernier kennerspiel, disponible en précommande chez Philibert) à des disques en bois.

Des rangements pour les jetons de Brass Lancashire en impression 3D.

 

Les PnP, les WIP et l’édition :

Que faire quand on découvre que le jeu qu’on conçoit ressemble beaucoup à un autre qui va sortir (comme ça m’était arrivé avec Periorbis) ?

Que peut-on apprendre d’un jeu dont le développement a tournée court ?

Grant Rodiek, auteur de SPQF (jeu sur lequel j’avais fait l’impasse car n’étant disponible qu’en PnP en Europe), explique comment il a essayé d’améliorer ses projets de financement participatifs successifs.

Vous pouvez trouver une liste de jeux en PnP dérivés de jeux commercialisés : 7 Wonders, Carcassonne, First Martians, Hive, …

 

Les infos sur les conventions :

Gencon :

Un bilan sous forme de quelques centaines de photos.

L’équipe de BGG a réalisé de très nombreuses vidéos (l’équivalent de 29 heures !) dont la liste est disponible ici, les vidéos sont ajoutées progressivement sur la chaîne youtube de BGG.

 

Essen :

La preview 2018 qui liste l’ensemble des sorties par éditeur et à laquelle vous pouvez vous inscrire.

Une geeklist pour indiquer les jeux que vous aimeriez pouvoir acheter en seconde main lors du salon.

Le jeu en solo me tient à cœur et si vous vous y intéressez également, en plus de la preview globale, vous pouvez consulter la liste des jeux jouables en solo qui seront à Essen (plus de 120 titres pour le moment).

Une liste d’enchères pour des jeux à récupérer sur place à laquelle vous pouvez rajouter votre offre, et la discussion qui y est associée.

Une discussion sur la pertinence d’amener des enfants à Essen.

 

Les stats sur les jeux :

L’évolution du top 50 (pour la 2ème quinzaine de juillet) : Twillight Imperium 3ème édition sort du top 50 (la 4ème édition est 24ème au classement) alors que Clans of Caledonia y entre, et Azul est le jeu avec la plus forte augmentation du nombre de possesseurs, de parties et de votes.

Le top 100, au 14 août : Brass Lancashire monte (très probablement grâce à sa nouvelle édition), ainsi que Spirit island (33ème et avec la 8ème meilleure note moyenne !).

 

En français dans le texte :

Gloomhaven a été extrêmement bien reçu mais Isaac Childres a également créé le jeu Founders of Gloomhaven (jeu en financement participatif, livré cet été en Europe), jeu dans le même univers et « à l’européenne », comparé notamment à The Great Zimbabwe (pour le placement de tuiles et la production de ressources) et à Concordia (pour le jeu de cartes). Vous pouvez trouver un article sur le jeu en solo ici

Le « solo system » (un paquet de cartes décrit comme « un système d’intelligence artificielle qui fournit un adversaire non-prévisible pour des jeux multijoueurs. Avec quelques ajustements, il permet de rendre jouables en solo de nombreux jeux ») est maintenant disponible en français.

 

Les inclassables :

Les couvertures de boîtes rendues meilleures (selon leurs auteurs) par l’ajout de « googly eyes », ou avec des Grumpy cats, ou encore avec des vers des sables de Dune.

 

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