Sea Of Clouds – Tous les trésors ne sont pas d’argent et d’or…

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Après cette longue trêve estivale (de mon côté en tout cas), il était temps de reprendre le chemin du clavier… Et quoi de mieux pour la rentrée qu’un petit peu de légèreté !

Je vais donc vous présenter un jeu familial qui a la tête dans les nuages : Sea Of Clouds, un jeu de draft et de collection signé Théo Rivière, sorti il y a quelques mois maintenant : le 29 avril pour être précis (je m’en souviens grâce à un moyen mnémotechnique complexe : c’était mon anniversaire).

Dans Sea Of Clouds, chaque joueur incarne un redoutable pirate de l’air ! Non, non, le but du jeu n’est pas de détourner des avions : Ici la thématique « Pirates », sans doute pour un peu plus d’originalité, a été transposé dans les airs avec bateaux volants et îles flottantes (tiens, cette article me donne faim…). Cette transposition n’apporte pas réellement d’intérêt supplémentaire au jeu, mais il faut dire qu’avec les très jolies illustrations de Miguel Coimbra, ça en jette pas mal !

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Comme tout bon pirate qui se respecte, vous allez donc devoir amasser le plus gros butin possible tout en empêchant les autres pirates de vous faire de l’ombre (vous pourrez d’ailleurs leur taper dessus de temps en temps). Et comme bien souvent à la fin, c’est celui qui a le plus gros qui gagne !

Chaque joueur dispose d’un petit plateau individuel sur lequel il pourra poser ses doublons et autour duquel il pourra disposer ses cartes « Butin ». Un plateau central (petit lui aussi), est là pour effectuer le décompte des tours et disposer les 3 parts du butin.

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Sea Of Clouds repose sur un système de draft original, inspiré du draft Winston que certains joueurs de Magic connaissent peut-être. En effet à chaque tour, un joueur va avoir la possibilité de prendre une part du butin. Au départ, chacune de ces 3 parts est constituée d’une seule carte. Le joueur actif va regarder la première part du butin : si celle-ci l’intéresse, il la prend et on y remet une carte butin, sinon, il ajoute une deuxième carte à la première part du butin et peut regarder la deuxième part. C’est assez malin, puisque l’on est continuellement tiraillé entre le fait d’aller chercher une potentielle meilleure carte, mais de laisser une plus grosse part au joueur suivant ou de prendre une carte plus faible tout en limitant le choix pour le joueur suivant.

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Autre aspect intéressant du jeu, les cartes constituant les parts de butin sont de 4 types, identifiables à leur dos (on sait donc quel type de butin nous allons trouver) :

  • Les cartes « Rhum« , pirates obligent, qui se récupèrent face cachée.  Il existe 3 types de Rhum : les Rhum « classique » qui rapportent de -1 à 3 points en fonction de leur qualité, les Rhum de collection (plus on en a, plus la collection rapporte de points) et les Rhum de majorité qui rapportent chacun 3 points si vous en avez le plus grand nombre, 1 point sinon.
  • Les cartes « Relique », qu’il va falloir collectionner et qui se joue face visible. Plus vous avez de reliques de la même sorte, plus votre collection vous rapportent des points. Attention, certaines collections peuvent rapporter des points négatifs si vous n’avez pas assez de reliques.
  • Les cartes « Objet », qui sont les butins les plus aléatoires du jeu : Ils pourront tantôt vous apporter des effets positifs ou des points de victoire, tantôt des effets négatifs et parfois des objectifs secrets pour la fin de partie. La découverte de ces cartes « Objets » est très plaisante car elles sont pleines d’humour et de clins d’œil.
  • Enfin, les cartes « Pirate » vous permettront de recruter un équipage pour être paré à l’abordage ! En effet, à 3 reprises durant la partie, vous vous mesurerez à vos voisins directs (à droite et à gauche). Pour chacun de ces 2 combats, si vos pirates sont plus forts que ceux de vos voisins, vous déclenchez leurs effets. Après chaque abordage, l’intégralité des cartes « Pirate » sont défaussées, il vous faudra donc reconstituer votre équipage entre chaque bataille.

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Les parties se déroulent en 15 tours à 2 et 3 joueurs et en 12 tours à 4 joueurs. On fait ensuite le décompte des points de victoires en comptant les doublons (chaque doublon vaut un point de victoire), les cartes « Rhum », les cartes « Relique », les cartes « Coffre » et les éventuels objectifs secrets.

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Soyons clair, si vous êtes un gros joueur à la recherche de challenge, de stratégie et de contrôle : passez votre chemin !

Sea Of Clouds est un jeu où le hasard a une place assez importante, entre le tirage des cartes et les choix de vos compagnons de jeu. Cependant, sans être un des meilleurs jeux de l’année, Sea Of Clouds possède un très gros capital sympathie ( à l’image de son auteur). C’est un jeu familial et Fun, surtout Fun (je vous ai dit qu’il était Fun ?), dans lequel on se marre, on se fait des crasses, on se charrie… Bref on passe un bon moment !

Un petit mot sur l’édition qui est vraiment très réussi. Iello a fait du très bon travail sur ce jeu (qualité des cartes et du matériel, taille et fonctionnalité de la boîte), le tout, je le répète, souligné par le très beau travail de Miguel Coimbra !

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Pour conclure, je trouve que ce jeu est en quelque sorte le petit frère turbulent et farceur de 7 Wonders. Il partage avec lui certaines caractéristiques (draft, scoring multiples, combat avec ses voisins, plateau individuel, illustrateur…), mais est plus rapide et plus amusant, mais moins stratégique et moins exigeant. En somme, un très bon divertissement pour les familles et les bandes de potes voulant passer un bon moment sans prise de tête !

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Sea Of Clouds

Un jeu de Théo Rivière

Illustré par Miguel Coimbra

Edité par Iello

Durée :  40 min

A partir de 10 ans

Pour 2 à 4 joueurs

 

 

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