A quoi tu joues BDPhilou #2

Article écrit par BDPhilou

Après le numéro 1 ayant bien plu aux lecteurs, je remets le couvert avec cette chronique sur les parties jouées.

Pour cette chronique, j’ai choisi les jeux suivants: Art Moderne Version Coréenne / Cerbère / Krazy Words / Auztralia

 

Modern Art 

Un jeu de Reiner Knizia

Une réédition Deluxe proposée par Dice Tree Games

3 à 5 joueurs

45 minutes

59,90 € chez Philibert (version coréenne avec règle anglais)

29,90 € chez Philibert (en VF)

La chronique concerne l’édition coréenne.

L’attaque des clones

Modern Art (ou Art Moderne) est l’un des jeux phares du très prolifique Docteur Reiner Knizia. Rendez vous compte : ce jeu a été publié pour la toute 1ère fois en 1993 (et faisait d’ailleurs l’objet d’une recommandation dans la liste du Spiel des Jahres). Personnellement, c’est en 2004 que je découvre ce jeu d’enchères pures avec l’édition de chez MayFair Games. Depuis la 1ère parution de Modern Art, on ne compte plus son nombre de rééditions : Matagot, Cool Mini Or Not, Oink Games et même Hans & Glum, etc. chacun de ces prestigieux éditeurs ont -ou ont eu- ce monument du jeu d’enchères dans leur catalogue. Il faut dire que Modern Art est un support idéal pour tout éditeur cherchant à laisser libre cours à sa créativité éditoriale. En effet, comme chacun sait, l’art moderne divise beaucoup : On l’aime, on l’adore ou on le déteste mais sa force est qu’il ne laisse personne indifférent. A partir de là, à combien évaluez vous une œuvre que vous trouvez incroyablement moche mais dont l’auteur à le vent en poupe ? De ce fait, certaines éditions précitées (celle de MyFair Games notamment) présentaient des œuvres de peinture particulièrement moches… et c’était tant mieux ! En effet, Modern Art propose des mécaniques d’enchères très simples reposant sur la spéculation, souvent irraisonnée, que suscite l’engouement pour un peintre : Un jour ses tableaux s’arracheront à prix d’or et le lendemain, ils ne vaudront plus rien.

Un trésor dans la maison

 

Art Modern se joue en 4 manches. Durant chacune d’elles, les joueurs vont à tour de rôle mettre un ou deux tableaux à la vente provenant de leur main. Il y a 5 peintres différents.

 

A son tour, le joueur actif lance une enchère en fonction de l’icone figurant sur la cartes mise en vente. Il en existe de 5 types :

  • Libre : Les joueurs sont libres de proposer n’importe quel prix de plus en plus croissant sans ordre défini pour acheter le tableau.
  • Un seul tour : En finissant par le joueur mettant le tableau à la vente, les joueurs peuvent soit proposer un prix, soit passer. L’enchères se déroule en un seul tour.
  • Dans la main : Les joueurs placent secrètement dans leur poing la somme qu’ils souhaitent investir dans le tableau proposé. Une fois les mains ouvertes, la somme la plus forte emporte la carte.
  • Prix fixe : Le vendeur fixe un prix pour le tableau mis en vente. A tour de rôle les autres joueurs disent s’ils acceptent la vente à ce prix. Si personne n’achète le tableau à ce prix, c’est le vendeur qui est obligé d’en faire l’acquisition.
  • Double : Le joueur met en vente 2 tableaux d’un même artiste. C‘est le symbole présent sur le second tableau qui détermine la vente.

Lorsque le 5ème tableau d’un même artiste est mis en vente, la manche s’arrête immédiatement. L’œuvre en question n‘est pas vendue. Seuls les 3 peintres ayant vendu le plus de tableaux durant la manche rapporteront de l’argent aux joueurs possédant leurs œuvres. Les valeurs attribuées à chaque tableau sont 30 / 20 ou 10 euros suivant la popularité de l’auteur ce tour ci. Les autres tableaux ne valent rien pour ce tour et toutes les cartes sont ensuite défaussées pour débuter une nouvelle manche avec de nouvelles cartes. Une des subtilités de Modern Art vient du fait qu’un artiste peut faire un come-back fracassant. En effet, supposons qu’à la manche 1, Klimt a vu beaucoup de ses toiles se vendre. Il est l’artiste le plus sollicité, chacun de ses tableaux rapporte 30 euros. Cependant à la fin de la manche 2, il n’est même pas dans le top 3. Ses œuvres ne valent donc rien. Mais à la fin de la manche 3, il revient en 2ème position. Normalement, ses tableaux devraient valoir 20 euros. Mais en fait, ils en valent chacun 50 euros (20 euros de cette manche + l’ensemble des sommes précédemment attribuées à cet artiste lors des manches précédentes. Dans cet exemple : 30 euros. Donc 20 + 30 = 50 euros.).

La 2ème subtilité du jeu vient du fait que chaque tableau mis en vente est payé au vendeur. Ainsi, il est parfois plus intéressant de faire monter les enchères plutôt que d’acquérir des tableaux.

Bienvenue au Louvre

 

L’édition coréenne proposée aujourd’hui défie les lois de la raison tant elle peut paraitre largement « sur éditée ». Pensez donc, alors que Oink Games propose une version très appréciée contenant l’ensemble du matériel nécessaire dans une petite boite transportable partout, Dice Tree Games a décidé de mettre la barre (trop ?) haute.

Le format de la boite, tout d’abord est conforme aux standards utilisés d’habitude pour les jeux de gestion (Type : Puerto Rico ou Agricola) en un peu plus épais cependant. Mais c’est surtout ce qu’elle contient qui impressionne et qui étonne :

  • Un véritable marteau en bois de commissaire-priseur,
  • De magnifiques pièces en métal reprenant les portraits de peintres célèbres,
  • Un petit chevalet en bois pour présenter les œuvres,
  • 2 sets de cartes (1 pour les toiles de grands peintres européens, 1 pour des œuvres asiatiques),

Dans toute cette opulence, seuls les paravents représentant les musées qu’incarnent les joueurs apparaissent vraiment fades.

 

 

Le mieux est l’ennemi du bien ?

 

En tout cas, quel plaisir de retrouver les œuvres de Klimt, Van Gogh, Manet, Munch et Cézanne dans un jeu. Cependant, Modern Art, paradoxalement, n’était peut-être pas le jeu le mieux adapté pour les accueillir. En effet, dans les éditions précédentes auxquels j’ai déjà joué, les œuvres proposées à la vente étaient des créations inventées pour l’occasion. Ainsi, les joueurs tenter d’acheter des œuvres en fonction de la valeur potentielle qu’elles pouvaient leur rapporter. Finalement, l’esthétisme est très secondaire. Or, dans cette édition, comment ne pas vouloir enchérir sur les Tournesols de Van Gogh, le Cri de Munch ou encore le Baiser de Klimt. Et ceci contre toute logique spéculative (qui fait pourtant tout le sel du jeu) ?

Heureusement ce « problème » (qui ne le sera surement pas pour une partie des joueurs) est de toutes façons corrigé grâce au deuxième set de cartes d’œuvres proposé dans la boite. Celui-ci contient des tableaux d’artistes asiatiques du 16ème au 19ème siècle. En effet, si comme moi vous n’êtes pas sensibilisé à ces œuvres, alors vous vous concentrerez davantage sur leur potentiel financier.

 

Les + de Modern Art :

  • Une édition fabuleuse : un vrai produit de luxe.
    • Des pièces en métal à l’effigie des grands peintres.
    • Le marteau et son reposoir pour jouer au commissaire-priseur comme si vous y étiez.
    • Le petit chevalet en bois pour présenter les œuvres mises en vente.
    • Le choix des peintres classiques particulièrement agréable à l’œil (ma femme adore Klimt !),
    • L’ajout d’un 2ème set de cartes avec des peintres asiatiques permettant de coller davantage à l’esprit du jeu si, comme moi, vous ne connaissez pas ces œuvres.
    • Version coréenne intégrale mais sans texte sur le matériel (sauf le nom des œuvres et de leurs auteurs uniquement pour les tableaux asiatiques).
    • Vendu avec les règles en anglais et des aides de jeu multilingues dont le français.
  • Au-delà du cosmétique, il s’agit vraiment d’un excellent jeu d’enchères (VRAIMENT !).
  • Des règles simples et une prise en main immédiate.
  • Idéal pour apprendre les notions de base de la spéculation et des risques qui y sont liés.
  • Très facilement (re)jouable avec des publics différents.

Les – de Modern Art:

  • Certains trouveront l’ensemble largement « sur édité ». Ils auront raison, mais c’était le but recherché par cet éditeur je pense.
  • Jeu facilement trouvable chez d’autres éditeurs au moins 2 fois moins cher (mais forcément moins « clinquant »).
  • Si vous n’aimez pas les jeux d’enchères, peu de chances que celui-ci vous fasse changer d’avis.

 

Adjugé, vendu !

 

Je ne compte plus le nombre de parties jouées de Modern Art. Contrairement à la majorité des autres titres de ma ludothèque, Modern Art n’est pas un jeu auquel j’ai beaucoup joué sur un laps de temps très rapproché. Il appartient plutôt à ce type de jeu auquel on joue de temps en temps et toujours avec le même plaisir. Evidement, il s’agit d’un jeu d’enchères et cela pourra en refroidir plus d’un. Cependant, si vous ne connaissez pas le genre, il apparaît comme une excellente porte d’entrée. Cette nouvelle version proposée par DICE TREE GAMES -aux ambitions éditoriales aussi démesurées qu’assumées- régalera les yeux des joueurs. Elle permettra surtout de franchir un palier esthétique supplémentaire permettant de s’immerger un peu plus dans l’ambiance des salles de ventes. Elle pourra même sensibiliser les néophytes aux œuvres de maitres qu’elle propose. Faut-il acheter cette version ? Si vous ne connaissez pas le jeu, je pense qu’une version meilleur marché fera très bien l’affaire. Par contre, si, comme moi, vous connaissez bien Modern Art et que votre boite initiale est à bout de souffle, pourquoi pas. La question à se poser étant simple : la mécanique de jeu étant strictement la même, est-ce que ce magnifique matériel justifie d’investir un tel prix ? SI vous arrivez à répondre à cette question en sachant estimer vos besoins à leur juste valeur, alors « Bravo » : vous êtes effectivement prêt pour pratiquer cet excellent jeu d’enchères 😉.

 

Cerbère

Un jeu de Pierre Buty

Illustré par Pierre Ples et Jules Dubost

Co-Edité par La boite de Jeu et Origames

3 à 7 joueurs

10 ans et +

45 minutes

31,50 € chez Philibert (en VF)

Tout le monde vous le dira : se promener dans les enfers, même si l’on est un grand aventurier, ce n’est jamais une bonne idée… vraiment pas ! Dans Cerbère, vous incarnez justement un valeureux héros qui s’est approché d’un peu trop prêt des flammes des enfers ! Résultat des courses : Cerbère, le gardien des lieux -un immense chien à trois têtes et peu enclin aux papouilles-, va se lancer à votre poursuite pour vous empêcher de vous échapper. La bonne nouvelle pour les joueurs, c’est que s’évader des enfers, ça crée des liens d’entre-aide incroyables… et la mauvaise, c’est qu’ils ne sont pas très solides ! 😉

 

Enfer et contre tous !

 

Dans Cerbère, les joueurs vont donc devoir s’échapper au plus vite des enfers. Cependant 2 problèmes leur font face :

  • D’une part, le fameux Cerbères affamé les poursuit pour les dévorer !
  • D’autre part, le seul moyen d’extraction des lieux est une barque tout au bout d’un parcours dont les joueurs ignorent le nombre de places disponibles. D’ailleurs, pour utiliser cette embarcation, il faudra qu’il y ait strictement le nombre de prévu de joueurs dessus, sinon, elle ne partira pas !

Bref, vous l’aurez compris, ça s’annonce mal !

L’enfer c’est les autres joueurs !

 

Les joueurs ont en début de partie 4 cartes leurs permettant notamment d’obtenir de nouvelles cartes, de prendre connaissance du nombre de places sur la barque d’évacuation, mais surtout d’effectuer des déplacements. Ces derniers peuvent permettre d’avancer seul et vite ou de d’aller moins loin mais d’aider les figurines d’autres joueurs. Le but étant d’obtenir plus tard dans la partie un retour d’ascenseur… qui n’arrivera peut-être jamais. Vous voilà prévenu.

L’utilisation de ses cartes à souvent un coût qui se traduit dans le comportement de Cerbère qui se déplacera plus tôt ou plus loin ! Il est donc plus à même de pouvoir rattraper les joueurs en queue de cortège ! Ce coût peut également se traduire par des cartes à défausser pour soi ou pour les autres.

Une idée sympa du jeu est que la partie ne s’arrête pas pour vous si vous êtes croqué par l’animal à 3 têtes. En effet, dans ce cas, vous jetez vos cartes d’aventuriers et vous récupérez celles dédiées à Cerbère. Si d’autres joueurs sont mangés, ils font de même et dans ce cas, les joueurs vont pouvoir coordonner leurs actions pour essayer de manger tous les autres participants.

Les + de Cerbère :

  • Un jeu où il fait bon trahir,
  • La victoire en tant qu’évadé extrêmement gratifiante,
  • Vraiment drôle,
  • Réellement jouable à 7,
  • Plateau modulable,
  • Mise en place rapide.

Les – de Cerbère :

  • Ames sensibles s’abstenir !
  • Va ruiner de belles amitiés.

 

Le Paradis c’est l’enfer !

Bien que totalement différent mécaniquement, votre boite de Cerbère sera à ranger sur la même étagère que celle de Galérapagos. En effet, les deux jeux exploitent un filon bien trop rare : le gentil jeu coopératif qui se transforme en véritable pugila en milieu de partie ! Cette sensation est grisante et, surtout, elle l’est encore plus si vous êtes l’un des rescapés de cette aventure ! La victoire en incarnant Cerbère est agréable mais c’est bien celle en tant qu’évadé qui sera la plus gratifiante. Peut-être aussi celle qui vous fera le plus d’ennemies. Ça tombe bien, ça sera l’occasion de faire une revanche (vengeance ???) pour régler ses comptes lors d’une prochaine partie. Vous l’aurez compris, Cerbère est un jeu où les amitiés se créent rapidement et se délitent encore plus vite. Il n’est donc pas conseillé aux âmes sensibles car, à un moment ou un autre de la partie, il faudra (se faire) trahir… surtout s’il n’y a qu’une seule place dans la barque ! Bref, si vous êtes amateurs de tchatche et de franches rigolades et SURTOUT si vous n’êtes pas susceptibles, Cerbère représente un divertissement particulièrement fun à beaucoup de joueurs !

 

Krazy Wordz

Un jeu de D. Baumann T. Odenhoven et M. Schmitt

Edité par Ravensburger

3 à 7 joueurs

10 ans et +

30 minutes

24,90 € chez Philibert (en VF)

Savez vous comment on dit « vélo » en chinois ? ou encore quel est le nom de la capitale de Pluton ? Non ? C’est parfait, vous avez passez avec brio le test pour pouvoir jouer à Krazy Wordz. Il s’agit d’un jeu de lettres comme je les aime : à savoir que le but n’est pas de trouver les mots du dictionnaire les plus élitistes. Non, c’est même plutôt l’inverse !

 

Un WratZul, ce n’est pas une confiserie orientale par hasard ?

En début de partie, les joueurs piochent chacun au hasard 6 consonnes et 3 voyelles. A partir de là, chacun doit concevoir un mot (réel ou imaginaire !) qui correspond à un thème secret imposé. Une fois que chacun a créé (au sens propre du terme !) son mot, les cartes de thèmes sont mélangées et placées faces visibles au centre de la table. Ensuite, chacun vote pour tenter de deviner à quel mot correspond quel thème. Plus les joueurs trouvent votre correspondance, plus vous engrangerez de points !

 

Les + de Krazy Wordz :

  • Un jeu qui permet de créer des mots débiles !
  • La joie de s’apercevoir que vos mots trouvent un sens auprès d’autres joueurs.
  • Les justifications alambiquées pour expliquer pourquoi son mot était super bien trouvé.
  • Vraiment amusant !

 

Les – de Krazy Wordz :

  • A moins de ne pas aimer les jeux d’ambiance un peu idiot (dans le sens Noble du terme !), je n’en voie pas !

 

Simple comme QuiZOt !

Difficile de faire un long article sur Krazy Word tant le principe est simple et terriblement efficace. Inventer des mots et s’apercevoir que les autres joueurs en ont compris le sens est vraiment fun. Cependant, le plus amusant vient tout de même des situations farfelues où l’on se retrouve à devoir justifier pourquoi il y a plus de probabilités que Kawito soit le nom d’un cheval plutôt de Ziwili ! Simple, idiot (c’est un compliment !!!) et donc excellent, Krazy Word est un jeu d’ambiance qui vous fera passer un très bon moment en famille ou entre amis ! A bon entendeur : SaQar (Ca veut probablement dire « Bon jeu » en Martien !)

AuZtralia

Un jeu de Martin Wallace

Edité par Nuts Plublishing.

1 à 4 joueurs / 12 ans et + 60 / 120 minutes.

53,90 € chez Philibert (en VF)

L’Appel du Cthulhu Australien

 

Ce jeu a pour le moins un thème inattendu. Vous êtes des colons cherchant à installer des fermes et des lignes de chemins de fer en Australie au début du siècle dernier. Jusqu’ici, rien de bien nouveau… sauf que tout part en vrille au moment où l’on s’aperçoit que le continent est envahi par des créatures monstrueuses tout droit sortie de l’esprit aussi fertile que tortueux de H.P. Lovecraft !

Le jeu se déroule sur un système simple mais efficace : Chacune de vos actions a un coût en temps. Celui qui est dernier sur la piste de temps continue à jouer tant qu’il n’a pas dépassé au moins un autre joueur. Ce qui est amusant c’est qu’à partir de la case 22 de cette piste, Cthulhu devient un joueur actif à part entière! Il fera soit apparaitre de nouvelles créatures, soit les déplacera afin d’annihiler les constructions des joueurs.

Du coup, après un 1er tier de partie plutôt tranquille. Les joueurs vont chercher à s’étendre sur le plateau principal. Une fois que la bande à Cthulhu débarque, le jeu prend une toute autre direction. En effet, Il va falloir d’urgence :

  • Se procurer rapidement une armée la plus diversifiée possible,
  • Combattre des créatures,
  • S’allier ou non avec d’autres joueurs et essayer de protéger ses fermes et surtout son port,
  • Obtenir l’aide de précieux alliés,
  • Défendre ses fermes que l’on a mis tant de mal à construire.

Le système de combat et de déplacement des créatures est très simple : il suffit de retourner des cartes dédiées et de constater quel type d’armée est efficace. C’est simple et assez bien vu.

Le train-train (pas du tout!) quotidien

En fin de partie, avant de déterminer le gagnant, il faudra d’abord savoir si vous avez battu le score du jeu ! Si c’est le cas, le joueur qui aura amassé le plus de points (notamment au travers des fermes crées et des ennemies vaincus), sera désigné vainqueur!

Le jeu peut impressionner dans un 1er temps : Beaucoup de matériel, une mise en place un peu longuette et des 1ers tours forcément complexes (Faut-il mieux s’armer? s’étendre? acquérir des personnages? Récolter des ressources?). Mais vous comprendrez très vite les priorités qui s’imposent à vous une fois que Cthulhu se révèle et que la tension monte d’un cran autour de la table.

Les + de Auztralia :

  • Un thème original qui renouvelle un peu l’utilisation de Cthulhu,
  • Renouvellement de parties assuré par diverses cartes,
  • Des parties en solos intéressantes,
  • Des parties en multi assez serrées,
  • Un matériel assez fonctionnel et pléthorique,
  • Le principe de la gestion du temps,
  • Assez fluide, une fois les actions possibles acquises,
  • Le réveil de Cthulhu en pleine partie.

Les – de Auztralia :

  • Encooooooooooooore Cthulhu!!???
  • Mise en place longuette.

 

Au pays des Kangourous… et des Grands Anciens!

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce jeu, c’est son changement de rythme. En premier lieu, assez cool puis très vite il faut être au four et au moulin. On cherchera même à nouer des alliances plus ou moins solides. A cela s’ajoutent plusieurs façons de renouveler les parties : plateau réversible et cartes objectifs permettant de renouveler les parties en solo et en duo. A ce titre, il faut souligner l’excellent travail pour que l’on puisse vraiment profiter du jeu au maximum en variant quelques points de règles suivant le nombre de joueurs. AuZtralia est peut-être le chaînon manquant entre les jeux euros et américains… en tout les cas, il est surtout un excellent jeu expert que tous les fans de LoveCaft et/ou de Wallace doivent découvrir de toute urgence.

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