Retours d’Essen 2017 : 1er article

Je vous épargne les heures et les heures de transport pour arriver jusqu’à Essen et je passe tout de suite à l’essentiel.

Côté jeux, oui j’ai eu des coups de coeur, pas forcément originaux d’ailleurs mais c’est pas l’originalité qui fait qu’un jeu est bon. C’est bien dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, non ? Et bien moi j’aime les vieux pots (et pas les veilles peaux, ne pas confondre).

N’y voyez ici aucun ordre de préférence, c’est trop tôt pour cela.

Plusieurs articles, sur nos retours de Essen, seront rédigés au fil du temps histoire d’espacer et surtout aérer les publications multiples.

Azul ★★★ (2 à 4 joueurs, 30–45 Min,8 ans et +)

Auteur: Michael Kiesling (heaven & ale, mexica,rewold, riverboat, tikal, torres)
Editeur: Plan B Games
Illustrateurs: Philippe Guérin (blueprint,Pandémie contagion & the cure,Flick ’em Up!), Chris Quilliams (Akrotiri, Archipelago,Carcassonne,Century Golem,Clash of cultures, Pandémie…)

Sincèrement, et en toute honnêteté, je n’y croyais pas sur le papier, mais je l’ai acheté pour la beauté du jeu, le goodies offert et (il faut le dire) la gamme que j’aimais chez Filo (« devenu » Plan B Games). C’est complètement débile me direz-vous, mais vu le buzz, je n’aurai pas eu de mal à le revendre (surtout avec un goodies).
On y a joué le premier soir (je crois ou le second? je m’y perds dans les soirées…). J’ai été complètement sous le charme visuel et mécanique de ce jeu. Tout est parfaitement placé dans la mécanique, rien ne dépasse, rien n’est trop ça ou pas assez ceci. Il tourne aussi bien qu’un moteur de T MAX. Bref, Azul c’est Sagrada pour gamer. Déjà j’aime Sagrada, je ne pouvais donc qu’être conquise. Donc Azul ? Rapidement, la mécanique consiste, à votre tour, à choisir une face de tuile, à récupérer toutes ces tuiles sur un marché ou bien sur la défausse et à placer ces tuiles sur la même ligne de votre plateau. Une fois que les tuiles ont toutes été récupérées on fait glisser une tuile par ligne complète sur notre mur, on marque des points selon les tuiles adjacentes. J’abrège volontairement, les règles sont disponibles en français sur BGG je vous invite à les télécharger si vous ne connaissez pas.

Imaginez-vous récupérer 8 tuiles que vous ont laissé gentiement les autres ? (et oui si une ligne demande 5 tuiles, les 3 autres tuiles récupérées iront en malus comme tuiles dites cassées). Imaginez aussi que plus le jeu avance moins vos couleurs seront disponibles car les tuiles « cassées » (celles qu’on a pas pu placer sont défaussées pour le reste de la partie), imaginez-vous aussi choisir vos tuiles selon ce que vous laissez aux autres (jubilatoire) ? bref, il y a plein de bon sens, plein d’intelligence dans ce jeu que j’aime énormément. Je trouve ce jeu malin, fluide, calculatoire et rapide. Un objet ludique indispensable sous le sapin…

On a refait 2 parties depuis Essen en quelques jours et ma moitié adore (gage de qualité pour le grand public, voire joueur occasionnel)

35,90 € chez Philibert en VF

Imaginarium (TBD)

Auteurs: Bruno Cathala (Kingdomino, QueenDomino, Five Tribes,Yamatai…) et Florian Sirieix (Oh Capitaine)
Editeur: Bombyx

Il n’est pas encore sorti mais Florian (co auteur du jeu avec Bruno Cathala) nous a laissé un proto. On s’est jeté dessus le soir même.

Dans Imaginarium, les joueurs ont chacun un atelier pouvant accueillir 4 machines réparées grâce à l’huile de coude et l’aide de quelques acolytes triés sur le volet. Les machines rapportent des ressources qu’il nous faudra réinvestir pour les autres machines et les futurs acolytes.

Un tour de jeu est plutôt rapide :

  • Dans l’ordre du tour, on choisit chacun une machine cassée, onéreuse ou non  (ou bien on choisit de prendre la ressource principale (charbonium).
  • Dans l’ordre du tour (celui qui paye le plus à celui qui paye le moins sa machine), il prend et paye sa machine (ou son charbonium gratuit), il active ses machines (récolte le fruit de leur travail en ressources) et ensuite il a le choix de deux actions parmi celles-ci :
    • réparer : il donne autant de ressources nécessaires à la réparation de la machine choisie puis place la machine dans son atelier (elle produit immédiatement)
    • démonter : il démonte une machine, l’enlève de son atelier, et récolte quelques maigres récompenses
    • recruter un assistant : il recrute un assistant avec quelques bonus bien sympathiques
    • échanger au marché : il échange des ressources contre d’autres
    • combiner : il peut combiner les machines de « même symbole » entre elles et donc deux machines n’en deviennent plus qu’une dans l’atelier et ces machines combinées sont plus performantes que les machines simples (c’est là tout le sel du jeu)
  • petite aparté : on ne peut pas choisir n’importe quelles actions sur sa roue, en effet, on ne peut activer que deux actions côte à côte.
  • une fois ses actions terminées, le joueur pourra vérifier s’il répond à des objectifs communs et récupérer les points de victoire associés (le premier à réussir un objectif a plus de points que les autres)

Ce jeu est mécaniquement fluide et visuellement magnifique. L’optimisation des actions permettra d’aller plus vite (car il s’agit bien d’une course aux points pour mettre fin à la partie). La puissance des assistant est à repérer très vite avant les autres. C’est la seconde fois que je joue à Imaginarium et cette seconde partie me conforte dans le futur achat. D’ailleurs, Imaginarium sort pour le FIJ à Cannes (donc février 2018).

 

Konja ★★ (2 joueurs, 30 minutes, 9 ans et +)

Auteur: Simon McGregor (Snowblind)
Illustrateur: Rob van Zyl (Snowblind)
Editeurs/Distributeurs: Feuerland Spiele, PixieGames, Pleasant Company Games

Konja est le second jeu (que je connais) de Pleasant Company Studio. Le parti pris graphique est surprenant (je n’aime pas lol) mais les jeux sont souvent bien sympas. Depuis Snowblind, l’éditeur s’était fait discret (certainement pour bosser) et c’est avec plaisir que j’ai pu récupérer l’extension de Snowblind sur leur stand et le jeu Konja sur le stand de Pixie Games (distributeur).

Konja se joue à deux, vous incarnez des sorciers shaman qui invoquent les ancêtres et exécutent des sorts pour faire tomber la pluie. Le premier a obtenir 21 points mettra fin à la partie et la pluie pourra tomber 🙂

A votre tour de jeu, vous avez 3 phases :

  • invocation d’un ancêtre : pour refaire votre main, pour détaper vos cartes sorts utilisées, pour acheter des cartes sorts. L’ancêtre donne une action au joueur qui l’a invoqué et une action pour les deux joueurs.
  • Lancement des dés : vous lancez 5 dés verts et 2 dés blancs (les blancs sont utilisés pour activer les sorts et si vous ne les utilisez pas, vous gagnez les ressources indiquées par la face des dés). Vous pouvez utiliser des sorts pour relancer les dés, changer les valeurs, ajouter des dés… l’adversaire peut aussi vous interdire d’utiliser plus de 6 dés verts.
  • Collecte : vous collectez les ressources associées à votre lancer de dés et vous pouvez collecter les nuages (permettant d’obtenir les fameux points de victoire)

Fanny n’a pas aimé et moi j’ai bien accroché, j’aime les jeux de dés en fait (comme si c’était une surprise). J’ai apprécié la rapidité de la partie, les combo de cartes sorts, l’effet du dé rouge (pour annuler un dé adverse), l’interaction sur l’invocation des ancêtres (qui donne aussi des actions à l’adversaire). Bref, bon petit jeu, pas cher, aux graphismes décalés.

19,90 € chez Philibert en VF

Pioneers ★★★ (2 à 4 joueurs, 60 Min,8 ans et +)

Auteur: Emanuele Ornella (Okanagan (qu’on a beaucoup aimé), Assyria,Byzanz)
Illustrateur: Markus Erdt (treasure hunter, Armaggedon)
Editeur: Queen Games

Pioneers était dans mon top 9 avant de partir car la règle du jeu ne présageait que du bon, c’est donc naturellement qu’on s’est assis à une table pour y jouer. L’objectif de Pioneers est de répondre à la demande des villes. Ces villes cherchent en effet des experts (sheriff, banquier…). Terriblement simple à jouer ; à votre tour de jeu, vous avez 3 phases :

  • récupérer les revenus (selon vos banquiers 🙂 )
  • acheter des routes ou des chariots (qui viennent avec des experts)
  • déplacer la diligence vers une ville au travers des routes
    • payer si la route ne vous appartient pas
    • placer l’expert attendu dans la ville
    • proposer aux autres joueurs d’y placer aussi l’expert attendu (contre $2)

Simple, efficace, un poil de calcul, une pincée de bon sens et votre plateau se remplit au fur et à mesure pour vous donner une expérience de jeu bien agréable visuellement et mécaniquement.

Une très bonne surprise et une belle partie. On est reparti avec 3 boites. Hâte de faire découvrir ce jeu à ma moitié.

37,90 € chez Philibert en VF

 

 

 

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6 Comments

  1. Bonjour à tous, je n’ai pas eu le droit au goodie sur le stand Plan B ou alors, ils ont oublié de me le donner. En quoi consiste-t-il ?
    Moi, ce qui me l’a fait acheté c’est qu’il est beau, c’est du Kiesling (surement pas novateur mais bien huilé), mais surtout qu’il se retrouvait dans un nombre incalculable de paniers. Bref, j’ai craqué sans l’essayer. Bien m’en a pris, c’est un superbe jeu familial ( + ?) facile à expliquer.

    Pioneers j’ai hésité mais n’ai pas craqué (pas essayé au contraire de Merlin)

    Konja, je n’ai même pas regardé, c’est un jeu pour 2 joueurs

    A+

  2. Hello Laurent, ça dépend quand tu acheté Azul. Car au bout de deux jours, le goodies était épuisé. Il s’agit de tuile « joker » qui viennent remplacer quelques tuiles.

  3. Je pense qu’Azul fera parti des cadeaux qui se trouveront sous le sapin à Noël, il a tout du cadeau parfait. Quand à Imaginarium, il sera mien, ça ne fait aucun doute !

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